Thèse soutenue

Une sociologie sans sociologues ? Les Britanniques en quête d'une discipline (1904-2014)

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Auteur / Autrice : Baudry Rocquin
Direction : Charles-Henry Cuin
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Sociologie
Date : Soutenance le 12/12/2014
Etablissement(s) : Bordeaux
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Sociétés, politique, santé publique (Bordeaux)
Partenaire(s) de recherche : Etablissement d'accueil : Université Bordeaux-II (1971-2013)
Laboratoire : Centre Émile Durkheim - Science politique et sociologie comparatives (Pessac, Gironde)
Jury : Président / Présidente : Andy Smith
Examinateurs / Examinatrices : Charles-Henry Cuin, Andy Smith, Jacques Rodriguez, Cherry Schrecker
Rapporteurs / Rapporteuses : Jacques Rodriguez, Cherry Schrecker

Mots clés

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Mots clés contrôlés

Résumé

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Ma thèse traite de la sociologie britannique au XXe siècle (1904-2014). Comment expliquer que pendant longtemps, il n’y ait pas eu de sociologie en Grande Bretagne et qu’elle apparaisse si tardivement au XXe siècle ? L’apport principal de mon travail est de montrer qu’une discipline se construit à deux niveaux : d’un côté des institutions, de l’autre une identité. Si les britanniques ont disposé des premières très tôt, ils n’ont pas réussi à construire la seconde avant les années 1960. La sociologie est donc largement restée une « affaire d’amateurs ». La faiblesse et l’oubli historiographique dont souffre la sociologie britannique tient dans ce simple constat, qui n’a pas grand-chose à voir avec un échec intellectuel (Soffer, 1982 ; Goldman, 1987) comme on le croit souvent. Le fil rouge de ma thèse est donc la question de l’identité des sociologues. L’absence de frontières disciplinaires claires en sciences sociales avant les années 60 a fait que la sociologie britannique est longtemps restée insulaire. Cela explique qu’il faille la chercher, notamment hors des universités, pour la (re)trouver. Ma thèse apporte donc une pierre à l’édifice historique de la sociologie mais elle peut aussi aider les britanniques à s’affirmer comme ce qu’ils sont, une grande nation avec une sociologie originale qui mérite d'être au panthéon des grandes disciplines. C’est tout le problème du « complexe d’infériorité » qui domine les sociologues britanniques jusqu’à nos jours, alors même que la sociologie y est florissante. Il lui reste à gagner, toujours, en légitimité – à la fois sociale et scientifique. » Enfin cette thèse utilise des archives inédites des universités, du Parlement et des sources primaires ainsi que N=11 entretiens et une base de données de N=1 565 articles sociologiques pour montrer à quel point la sociologie britannique contemporaine est l’égal d’autres grands sociologies occidentales désormais.