Mise à l’épreuve d’un modèle de lecture auprès de jeunes lecteurs monolingues et plurilingues en Suisse : la "Simple View of Reading Theory“
Auteur / Autrice : | Nora Dittmann-Domenichini |
Direction : | Daniel Martins |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Psychologie cognitive |
Date : | Soutenance le 07/02/2013 |
Etablissement(s) : | Paris 10 |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Connaissance, langage, modélisation (Nanterre) |
Jury : | Président / Présidente : Paulette Rozencwajg |
Examinateurs / Examinatrices : Daniel Martins, Paulette Rozencwajg, Denis Brouillet, Denis Legros, Romano Müller, Erich Ramseier | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Denis Brouillet, Denis Legros |
Mots clés
Résumé
Basé sur une étude empirique, la présente thèse apporte un éclairage sur les compétences de lecture, de décodage et de compréhension orale en allemand chez des élèves plurilingues immigrés et leurs homologues monolingues suisses allemands. Un échantillon d’environ 500 élèves plurilingues et de 160 élèves monolingues constitue la base empirique de ce travail qui nous a servi à examiner certains éléments de controverses ainsi que la capacité prédictive de la théorie de la «Simple View of Reading » ( Philipp B. Gough & Tunmer, 1986 p. 85; Hoover & Gough, 1990). Nous constatons que la compréhension orale et le décodage possèdent une forte valeur prédictive pour les compétences en lecture. Cette valeur prédictive dépend cependant fortement de la façon dont les compétences en lecture sont opérationnalisées et elle est plus élevée dans le groupe des lecteurs débutants (en CE1/CE2). La modélisation des compétences de lecture d’après la la « Simple View of Reading Theory » réussit mieux pour des tests de lecture courts, à choix multiples et sous contrainte de temps que pour des tests à base de textes plus longs et authentiques, qui proposent différents formats de réponses. L’intégration du facteur de l’intelligence dans le modèle de prédiction est plus bénéfique pour le groupe des lecteurs plus expérimentés (CM2/6ème). L’utilisation de la méthode des analyses de régressions multiples à plusieurs niveaux (MLwiN) a mis en évidence que l’apport du QI est plus important lorsqu’on examine les compétences au niveau des classes qu’au niveau des élèves pris individuellement. Nous écartons donc la proposition d’une substitution du facteur compréhension orale au profit du QI comme Tiu, Thompson et Lewis (2003) l’ont proposé.