Le monstre dans l'art contemporain : le corps (humain et animal) réinventé
Auteur / Autrice : | Valérie Etter |
Direction : | Germain Roesz |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Arts visuels |
Date : | Soutenance le 30/11/2012 |
Etablissement(s) : | Strasbourg |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Humanités (Strasbourg ; 2009-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Approches contemporaines de la création et de la réflexion artistiques (Strasbourg) |
Jury : | Président / Présidente : Valérie Arrault |
Examinateurs / Examinatrices : Françoise Vincent-Feria | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Valérie Arrault, Gilbert Lascault |
Mots clés
Résumé
Interroger la figure du monstre, paradoxalement, permet de questionner notre condition humaine. Si le corps est parfois envisagé sous son aspect tératologique dans l'art contemporain, déformé, défiguré, altéré de multiples façons, manipulé, métamorphosé, décomposé, etc., c'est parce que le monstre a le don de provoquer le regard, en générant tout à la fois fascination et répulsion. Tantôt réminiscences d'êtres fabuleux de civilisations anciennes, tantôt mutants de l'ère industrielle et génétique, les hybrides créés dans l'art d'aujourd'hui sont le miroir des rêves et des cauchemars, des fantasmes et des peurs de notre société. Ainsi, monstres, hybrides, androïdes forment un inquiétant bestiaire qui témoigne des phobies et obsessions corporelles de notre époque, alors que le corps entre dans « l'ère de sa reproductibilité technique » à travers la chirurgie esthétique ou la biotechnologie, qu’il tend à devenir obsolète tant la communication tend à se faire virtuelle. Le monstre possède le pouvoir de se faire métaphore, de devenir un double qui nous montre, (qui nous monstre), l'envers de nous-même, tout en nous permettant d’appréhender l’autre.