Thèse soutenue

Facteurs limitants centraux et périphériques de la performance physique en haute altitude : rôle modulateur de la chémosensibilité à l'hypoxie

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Auteur / Autrice : François Lhuissier
Direction : Jean-Paul Richalet
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Biologie
Date : Soutenance en 2012
Etablissement(s) : Paris 13

Mots clés

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Résumé

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Le cadre général de notre travail a été de mettre en évidence le rôle primordial de la chémosensibilité à l’hypoxie dans les facteurs centraux et périphériques susceptibles de moduler la performance aérobie en hypoxie aiguë. L’étude chez neuf sujets de l’influence des niveaux d’hypoxie et d’intensité d’exercice sur les réponses à l’hypoxie a permis de démontrer que les réponses ventilatoires et cardiaques à l’exercice utilisées pour évaluer la tolérance à l’hypoxie sont robustes aux conditions de réalisation du test. Elles peuvent être considérées comme des invariants de la chémosensibilité individuelle. Les caractères protecteur du vieillissement et délétère de l’entraînement en endurance sur le risque d’apparition de pathologies d’altitude nous ont amenés à étudier l’influence de ces deux facteurs sur les réponses physiologiques à l’hypoxie. L’analyse des réponses de 4675 sujets a mis en évidence une majoration des réponses ventilatoires avec l’âge, ce qui permet de maintenir le niveau de désaturation artérielle. En revanche les sujets entraînés présentent une désaturation artérielle à l’exercice plus importante que les sédentaires malgré de meilleures réponses ventilatoires. Une altération de la chémosensibilité ne semble donc pas pouvoir être un des facteurs majorant la désaturation artérielle à l’effort chez les sujets entraînés. L’exploration de facteurs périphériques du transport de l’O₂chez six sujets ayant réalisé un entraînement en endurance pendant six semaines suggère en revanche qu’une limitation de l’extraction tissulaire puisse expliquer en partie la diminution plus importante de VO₂max en hypoxie chez les sujets entraînés. Il apparaît en effet que les sujets entraînés mobilisent en normoxie leur volume sanguin musculaire et leur capacité d’extraction maximaux. Contrairement aux sédentaires, ils n’ont donc plus la possibilité d’augmenter ces deux facteurs, ce qui pourrait favoriser la désaturation à l’exercice en condition hypoxique.