Thèse soutenue

La performance dans les arts plastiques aujourd'hui : tatouages et piercings

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Auteur / Autrice : Catherine Souladié
Direction : Bernard Lafargue
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Arts (Histoire, Théorie, Pratique)
Date : Soutenance le 26/06/2012
Etablissement(s) : Bordeaux 3
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Sciences et Environnements (Pessac, Gironde)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Médiation, Information, Communication, Art (Pessac, Gironde)
Jury : Président / Présidente : Cécile Croce
Examinateurs / Examinatrices : Bernard Lafargue, Bernard Andrieu, Jean-Marc Lachaud
Rapporteurs / Rapporteuses : Bernard Andrieu, Jean-Marc Lachaud

Résumé

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Cette recherche propose une réflexion sur la pertinence d’un « art –action » actuel, à partir d’une analyse d’actes pour l’art, caractérisés comme « hors limites », à travers une utilisation de la présence physique comme essence et support de l’art plastique, entreprise dès les années 1920 par Marcel Duchamp, et déclinée durant tout le vingtième siècle avec des mouvements artistiques tels Dada, le Happening, l’Actionnisme Viennois, ou l’Art Corporel.Nous étudions ici, aidés d’artistes performers choisis autour de quelques pratiques singulières de Albrecht Becker, Ron Athey et Lukas Zpira, les possibles limites d’actes artistiques, mettant en scène de façon extrême, à travers des performances jugées choquantes, agressives, incluant piercings, tatouages, osant parfois un art du malaise, se jouant des conventions, des tabous et des codes sociaux et culturels en place. Ainsi nous voyons s’il y a lieu, aujourd’hui, de parler encore d’actes artistiques politiques, militants, après l’âge d’or des années soixante-dix, parmi des nouvelles esthétiques du corps humain, celui-ci successivement « héros, sujet, matériau, objet, victime, écran » de cet art-action transgressif. Notre volonté est de saisir l’ambiguïté contenue dans la représentation, et toute la symbolique donnée à voir, par rapport à une première intention qui est une certaine déstructuration à la fois thématique et formelle dans les arts plastiques. La discussion est donc engagée sur l’authenticité et la pérennité de ces pratiques artistiques extrémistes, transgressives, manipulant le concept d’identité ou même la génétique, discussion aussi sur leur statut avant-gardiste dans l’histoire de « l’art pour l’art », concept porté par la modernité.Ce « hacking » du corps nous amène-t-il-alors vers un devenir post-humain virtuel, une seule existence dans les univers numériques ? Le corps est-il en perdition ou, paradoxalement l’ultime recours, sauvé par ces modifications douloureuses et radicales ?