Auteur / Autrice : | Aurélie Joly |
Direction : | Christophe Magnan, Gilles Mithieux |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Métabolisme, énergétique et régulations nutritionnelles |
Date : | Soutenance en 2011 |
Etablissement(s) : | Paris 7 |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
Le système nerveux central (SNC) intègre en permanence des signaux périphériques tels que les variations de concentration en hormones et en nutriments, et module en réponse le comportement alimentaire ainsi que la dépense énergétique et le métabolisme. Au niveau du noyau arqué de l'hypothalamus, la barrière hématoencéphalique est plus perméable, ce qui lui confère un rôle de premier ordre dans l'intégration des signaux périphériques. Les neurones du noyau arqué de l'hypothalamus qui sécrètent le neuropeptide Y et l'Agouti Related Protein (NPY/AgRP) sont impliqués dans la stimulation de la prise alimentaire et la diminution de la dépense énergétique. Contrairement aux résultats attendus, l'ablation de ces neurones oréxigènes au stade néonatal chez la souris conduit au développement d'une obésité massive à l'âge adulte. Cette obésité se développe sans hyperphagie, et les analyses métaboliques montrent que les animaux ont une dépense énergétique similaire aux témoins. Les souris déficientes ne sont pas diabétiques contrairement à d'autres modèles d'obésité, mais sont caractérisées par une hyperinsulinémie basale associé à une altération du métabolisme lipidique. Nous montrons que la perte de ces neurones induit une modulation du renouvellement des catécholamines qui se traduit en périphérie par une redistribution des flux métaboliques, favorisant le métabolisme lipidique. Cette redistribution serait responsable du développement de l'obésité en favorisant les mécanismes de stockage, mais permettrait de limiter les effets d'un régime gras sur l'homéostasie glucidique