Thèse soutenue

Inhumation et baraka : La tombe du saint dans la ville de l’Occident musulman au Moyen-Âge (XIIe-XVe siècle)

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Auteur / Autrice : Bulle Tuil
Direction : Marianne BarrucandJean-Pierre Van Staëvel
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Archéologie / archéologie islamique
Date : Soutenance le 12/10/2011
Etablissement(s) : Paris 4
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Histoire de l’art et archéologie (1992-.... ; Paris)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Islam médiéval : Espaces, réseaux et pratiques culturelles (Paris)
Jury : Président / Présidente : Christophe Picard
Examinateurs / Examinatrices : Abdallah Cheikh-Moussa, Ahmed S. Ettahiri, Manuela Marín

Mots clés

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Résumé

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Depuis les premières publications d’époque coloniale, qui s’attachaient surtout à en démontrer le caractère folklorique et endémique, le culte des saints au Maghreb a fait l’objet de nombreuses études portant tant sur son origine que sur son évolution diachronique. La première phase de son développement qui va du XIIe au XVe siècle est bien connue. Toutefois, cette dévotion s’attache avant tout aux tombes des figures révérées qui n’ont fait l’objet d’aucune étude portant spécifiquement sur leur matérialité. Cette recherche se propose donc de restituer les étapes de construction de pôles de dévotion autour de ces sépultures saintes dont le paroxysme est atteint au XIVe siècle. Elle s’inscrit dans unedémarche d’archéologie du disparu, et s’attache donc à l’analyse des sources écrites pour tenter d’approcher une réalité physique inaccessible autrement.La première approche est formelle. Il s’agit de comprendre quels sont les aménagements opérés sur les tombes de saints et pour quels usages, dans une démarche chronologique. La formation des sanctuaires est ensuite envisagée dans son contexte social, avant de considérer la façon dont ces tombes s’inscrivent dans un espace donné, et participent même d’une écriture symbolique du territoire de la ville.La mise en place de ces pôles de dévotions funéraires n’est cependant pas un phénomène isolé, puisqu’il peut être constaté à l’échelle du dār al-islām. Le Maghreb s’inscrit donc pleinement dans l’histoire de l’architecture religieuse médiévale du monde musulman.