Thèse soutenue

Etude des mécanismes régulateurs de la réponse immunitaire innée de Drosophila melanogaster

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Auteur / Autrice : Marie Husson
Direction : Jean-Marc Reichhart
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Biologie cellulaire et moléculaire
Date : Soutenance en 2010
Etablissement(s) : Strasbourg
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Sciences de la vie et de la santé (Strasbourg2000-....)
Jury : Examinateurs / Examinatrices : Serge Potier
Rapporteurs / Rapporteuses : Michèle Crozatier, Frédérique Fourcade-Peronnet

Mots clés

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Mots clés contrôlés

Résumé

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La défense des animaux contre les infections repose sur une réponse immunitaire innée, immédiate, complétée par une réponse adaptative chez les vertébrés. L’activation des facteurs NF-κB est le principal signe de la réponse immunitaire innée dans tout le règne animal. La plupart des éléments impliqués au niveau des voies d’activations des facteurs NF-κB sont hautement conservés depuis les insectes jusqu’à l’homme. Cette conservation évolutive ainsi qu’un grand nombre d’outils disponibles et en particulier la génétique font de la Drosophile un excellent modèle pour l’analyse de la réponse immunitaire innée. Mon projet a consisté en la caractérisation des mécanismes régulant la réponse immunitaire innée chez Drosophila melanogaster. Pour cela ma thèse a été divisée en trois axes, traitant chacun un aspect différent de la réponse immunitaire innée. Nous avons tout d’abord analysé les mécanismes moléculaires mis à l’oeuvre dans la voie de transduction du signal de la voie Imd, similaire à celle en aval du récepteur au TNFα. A cette occasion un site de clivage entre les résidus 30 et 31 de la protéine Imd a été mis en évidence à la fois in vitro et in vivo. Le clivage d’Imd en cette position permet la liaison de DIAP2 et la polyubiquitination de la protéine Imd pour activer en aval les autres composants de la voie puis in fine la transcription des PAM. Dans un second temps, nous avons montré que le mutant Methuselah, dont l’espérance de vie est supérieure de 35% aux drosophiles sauvages, résiste beaucoup mieux aux infections que des mouches sauvages. Afin de mieux comprendre les raisons de cette résistance, nous avons analysé l’influence de cette mutation sur l’activation de la réponse immunitaire. De manière surprenante, nous avons observé un sauvetage de la mutation Imd. Il semblerait que celui ci soit dû au rétablissement de l’expression des PAM après infection. Et pour finir, toujours dans le registre de la régulation de l’immunité innée chez la drosophile, nous avons étudié le rôle des voies impliqués dans la biosynthèse des petits ARN non codant. Il a été établi que leur absence affecte la survie des Drosophiles infectées par voie naturelle, principalement au niveau de l’intestin. C’est la première fois que l’on attribue une fonction à une classe de petits ARN non codant endogènes, dits endo-siARN.