Fin de l’idylle ? : étude sur les formes et les significations de l’idylle dans la littérature française du dix-neuvième siècle
Auteur / Autrice : | Violaine Boneu |
Direction : | Bertrand Marchal |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Littérature française |
Date : | Soutenance le 13/03/2010 |
Etablissement(s) : | Paris 4 |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Littératures françaises et comparée (Paris ; 1992-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Equipe de recherche : Centre de recherche sur la littérature du XIXe siècle (Paris) |
Jury : | Président / Présidente : Michel Murat |
Examinateurs / Examinatrices : John Edwin Jackson, Patrick Labarthe, Claude Millet, Jacques Noiray |
Résumé
Au carrefour de la théorie des genres, de l’histoire littéraire et de l’herméneutique, ce travail entreprend de repenser le statut de l’idylle dans la littérature française du XIXe siècle. Allant à l’encontre du lieu commun selon lequel l’idylle ne serait plus, après André Chénier, qu’un genre figé dans des clichés définitivement anachroniques, il propose quelques outils conceptuels permettant d’analyser la dynamique actuelle des formes et des significations de l’idylle. La notion articule, au XIXe siècle, trois logiques majeures : une logique rhétorique, qui inscrit l’idylle dans une poétique des genres ; une logique historico-philosophique, qui, depuis le XVIIIe siècle, envisage l’idylle comme un mythe de l’origine et une figuration de l’Idéal ; une logique psychologique, enfin, issue de la révolution Romantique, qui définit l’idylle en termes d’illusion, de fantasme ou de rêve. Du fait même de cette complexité, l’idylle est un point d’observation privilégié des grandes mutations de la modernité. En brossant un panorama général des évolutions du genre au XIXe siècle et en interrogeant les références explicites à l’idylle dans certaines œuvres poétiques et romanesques majeures de Nerval, Hugo, Baudelaire, Mallarmé, Balzac et Zola, cet ouvrage propose un point de vue nouveau sur la crise de la subjectivité, sur la crise de la représentation littéraire et sur la redéfinition du traditionnel partage entre prose et poésie.