Thèse soutenue

Traduction et imitation dans les Iles Britanniques aux XVIe et XVIIe siècles : les métamorphoses du livre IV de l'Énéide de Virgile [1513-1697]

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Auteur / Autrice : Marie-Alice Belle
Direction : Line Cottegnies
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Études anglophones
Date : Soutenance le 18/09/2010
Etablissement(s) : Paris 3
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Études anglophones, germanophones et européennes (2009-2019 ; Paris)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Langues, Textes, Arts et Cultures du Monde Anglophone
Jury : Président / Présidente : Gisèle Venet
Examinateurs / Examinatrices : Line Cottegnies, Gisèle Venet, Paul Davis, Christine Sukic, Margaret Tudeau-Clayton

Mots clés

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Résumé

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Cette thèse présente une étude historique des traductions et imitations britanniques du livre IV de l’Énéide de Virgile aux XVIe et XVIIe siècles, depuis l’Eneados de Gavin Douglas [1513] jusqu’au Dryden’s Virgil de 1697. À travers une étude comparative des traductions successives de l’épisode, on y dégage les transformations de la notion d’ imitation comme modèle de la traduction littéraire au cours de la période. À une conception de la traduction dominée au XVIe siècle par le modèle rhétorique antique de l’imitatio, et par le souci de développer l’épopée vernaculaire sur le modèle virgilien, succède dans la première moitié du XVIIe siècle une définition spécifique de l’imitation comme modalité de la traduction libre. Dans un contexte de crise politique et de compétition entre les différentes versions de l’épisode, les “imitations” deviennent le lieu de prises de position idéologiques et esthétiques, dans des interprétations contrastées du modèle épique virgilien. Les réécritures du livre IV de l’Énéide qui marquent le second XVIIe siècle témoignent d’un certain éclatement de la notion d’ imitation, qui désigne à la fois les réécritures satiriques et parodiques de l’épisode, et l’entreprise de fondation culturelle et esthétique de l’âge “augustéen”. Au modèle herméneutique hérité des traducteurs humanistes se substitue alors avec Dryden une conception esthétique de la traduction littéraire comme mimesis artistique. L’étude associe l’analyse des stratégies formelles et interprétatives propres à chaque traduction à une réflexion sur la réception britannique de l’Énéide et offre des éléments de méthode pour l’analyse historique des traductions sur la longue durée.