Thèse soutenue

La mort des grands officiers militaires français, du règne de Charles V à la fin de l’Ancien Régime : réalités macabres et représentations corporelles

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Auteur / Autrice : Myriam Gilet
Direction : Bernard Peschot
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Histoire militaire et études de Défense
Date : Soutenance le 11/12/2010
Etablissement(s) : Montpellier 3
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale 60, Territoires, Temps, Sociétés et Développement (Montpellier ; ....-2014)
Partenaire(s) de recherche : Equipe de recherche : Centre de recherches interdisciplinaires en sciences humaines et sociales de montpellier
Jury : Président / Présidente : Arlette Jouanna
Examinateurs / Examinatrices : Bernard Peschot, Régis Bertrand, Hervé Drévillon, Jean-Pierre Bois, Christiane Raynaud
Rapporteurs / Rapporteuses : Régis Bertrand, Hervé Drévillon

Résumé

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Illustres ou tombées dans l’oubli, les morts des connétables, amiraux et maréchaux de France ont, sous l’Ancien Régime, donné lieu à de nombreux récits. Elles ont nourri la réflexion de leurs contemporains attentifs à l’aspect de leurs blessures de guerre ou de leurs meurtrissures, aux lésions empreintes dans leurs chairs par la maladie et le grand âge, et au sort de leurs dépouilles mortelles. À travers les violences mortelles dont certains de ces dignitaires ont été la cible, les atteintes post-mortem à leur intégrité corporelle (les actions visant à détruire ou à conserver leurs corps) et les manipulations de leurs cadavres, ces morts remarquables attestent le rapport particulier et ambigu de ces représentants de la couronne et chefs militaires de la noblesse à l’autorité royale, pris entre leur devoir de servir et la défense de leur identité et de leurs libertés. Elles éclairent l’histoire d’une soumission houleuse de l’élite militaire et du second ordre à la centralisation monarchique en France et à la raison supérieure de l’État entre la fin du Moyen Âge et la fin de l’époque moderne. Les enjeux de ces morts, les discours et imaginaires qui se sont emparés de leur souvenir et de leurs corps, leur instrumentalisation, idéologique ou politique, sont examinés à l’aune des traitements - avérés ou idéalisés - du cadavre, des valeurs nobiliaires, des pratiques et représentations de la guerre et du pouvoir.