Thèse soutenue

Identification et caractérisation d’une nouvelle souche de reovirus de type 2 isolée de cas familiaux d’encéphalopathies nécrosantes aiguës

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Auteur / Autrice : Abenan Louise Ouattara
Direction : Glaucia Paranhos-BaccalaFlorence Komurian-Pradel
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Biologie. Virologie
Date : Soutenance le 28/01/2010
Etablissement(s) : Lyon 1
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale de Biologie Moléculaire Intégrative et Cellulaire (Lyon)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : BioMérieux (2002-....)
Jury : Président / Présidente : Bruno Lina
Examinateurs / Examinatrices : Christophe Préhaud, Guy Vernet
Rapporteurs / Rapporteuses : Jean-Paul Stahl, Jean-Claude Manuguerra

Mots clés

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Résumé

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Les virus sont les causes principales d’encéphalites et plus d’une centaine d’entre eux sont impliquées dans ces pathologies. Cependant, plus de 50% des encéphalites restent sans étiologie, dû en partie à des techniques de diagnostic mal adaptées ou à une méconnaissance de l’agent infectieux impliqué. Nous rapportons les cas de deux enfants d’une même famille qui ont développé une encéphalite nécrosante aiguë (ANE) conduisant à une hospitalisation de plusieurs semaines en soin intensif. Les virus communément recherchés dans les cas d’encéphalites n’ont pas été retrouvés chez ces patients. Par contre, la culture réalisée à partir des prélèvements d’urine des enfants et d’un prélèvement de gorge pour l’un des deux, a permis d’isoler un nouveau réovirus nommé MRV2Tou05. L’analyse moléculaire des 10 segments du génome viral a indiqué qu’un nouveau réovirus de sérotype 2 avait été isolé chez ces patients et qu’il s’agissait d’un virus réassortant entre une souche isolée de porc et une souche humaine. Le virus se réplique dans des cellules neuronales humaines et a été retrouvé par amplification de gène dans les prélèvements d’urine et dans certains prélèvements de sérum des deux enfants. De plus, une réponse anticorps spécifique dirigée contre MRV2Tou05 a été détectée dans les sérums des patients de l’étude alors qu’aucune réponse anticorps n’a été observée dans 40 sérums de donneurs sains. Toutes ces données sont en faveur de l’implication du nouveau réovirus isolé dans l’encéphalopathie observée. Des études supplémentaires réalisées in vivo dans un modèle animal permettront de mieux comprendre le rôle étiologique de ce nouveau réovirus dans les cas d’encéphalites