Valère Novarina : une écriture de la subversion
Auteur / Autrice : | Ghada Nachi |
Direction : | Martine Mathieu-Job, Hédia Balafrej |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Littérature française |
Date : | Soutenance en 2009 |
Etablissement(s) : | Bordeaux 3 en cotutelle avec Université de La Manouba, Tunisie |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
Rebelle à toutes les codifications rigides, les composantes normatives et les bases organisatrices de la dramaturgie conventionnelle, l’oeuvre de Valère Novarina se dérobe au périmètre coutumier de l’approche théâtrale et s’écarte de tout cadre de nomenclature et de classification. Paroxystique, festive et belliqueuse, elle tient pour caducs tous les régimes linguistiques, cognitifs, épistémiques, culturels, sociologiques, esthétiques auxquels se soumettaient jadis la dynamique scripturale. Mettant tous les schémas préconçus et les présupposés canoniques sens dessus-dessous, Valère Novarina, cet inlassable explorateur des confins du verbe, porte à un degré d’incandescence la subversion et fait sauter tous les verrous du mécanisme dramatique. Polarisant les phénomènes linguistiques, le fonctionnement de l’écriture et les éléments du dispositif dramatique, le jeu de la subversion semble être un vecteur déterminant de la singularité créative de Valère Novarina. L’objectif de cette thèse est d’étudier les ressorts et les modalités de la subversion, la polymorphie de ses dimensions, la disparité de ses résonances, l’intensité de ses répercussions, la prééminence de ses enjeux. Elle examine d’abord la mise à mal des composants du drame (structure, intrigue, temps, espace), puis les catalyseurs de l’aventure subversive, à savoir la gangrène des diagrammes consensuels des personnages et « le retissage et le désapprentissage » du langage. Il est enfin question de déceler la résonance métaphysique de ce théâtre des sabordements et des débordements ainsi que sa portée dénonciatrice, et son potentiel inventif qui le hisse au rang d’une démiurgie, d’une désopilante cosmogénèse, insurrectionnelle et résurrectionnelle.