Une vision segmentée de la fermeture dorsale chez la drosophile : dynamique de la soudure tissulaire, comportement mécanique et remodelage des frontières segmentales
Auteur / Autrice : | Fanny Pignolé Serman |
Direction : | Stéphane Noselli |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Aspects moléculaires et cellulaires de la biologie |
Date : | Soutenance en 2008 |
Etablissement(s) : | Nice |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Sciences de la vie et de la santé (Sophia Antipolis, Alpes-Maritimes) |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Mots clés libres
Résumé
La fermeture dorsale est une étape morphogénétique fondamentale de l’embryogenèse de la drosophile puisqu’elle permet d’achever l’intégrité de l’épiderme de l’organisme. En effet, au bout de neuf heures de développement, les mouvements morphogénétiques de repliements et dépliements ont laissé une ouverture dans l’épiderme dorsal, et les deux flancs épidermaux vont migrer pour fusionner au milieu du dos de l’embryon. Ce processus ne laisse aucune cicatrice. Étonnamment, il n’implique pas de division cellulaire mais seulement une organisation coordonnée du cytosquelette d’acto-myosine. Étant un modèle classique de la soudure tissulaire pour la cicatrisation et la morphogenèse, ce phénomène a été fortement étudié génétiquement et plus récemment mécaniquement. Pourtant le contrôle et la synchronisation des forces impliquées ne sont pas complètement élucidés. En particulier les études quantitatives de la dynamique ont été cantonnées à des approches géométriques très globales, et une analyse plus fine des comportements cellulaires au sein des compartiments segmentaux de l’embryon reste à faire. Mon travail est basé sur de l’imagerie du vivant (embryons sauvages ou génétiquement modifiés) et sur des ablations laser pour modifier mécaniquement le système, dans le but de modéliser mathématiquement l’évolution des contours lors d’une soudure tissulaire. Outre cette étude globale, je me suis intéressée aux comportements cellulaires individuels, ce qui m’a permis de mettre en évidence des différences de comportements mécaniques (vitesse et tension de câble) entre les cellules d’identité spatiale différente. De plus j’ai décrit une intercalation cellulaire inédite qui nous a conduit à la découverte d’un modèle naturel de différentiation antéro-postérieure contrôlée par la voie de signalisation JNK.