Thèse soutenue

Création d'un pacemaker biologique cardiaqueRégulation physiologique du canal KCNQ1/KCNE1

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Auteur / Autrice : Julien Piron
Direction : Flavien CharpentierGildas Loussouarn
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Médecine. Physiologie
Date : Soutenance en 2008
Etablissement(s) : Nantes
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale chimie biologie (Nantes)
Partenaire(s) de recherche : autre partenaire : Nantes Université. Pôle Santé. UFR Médecine et Techniques Médicales (Nantes)

Résumé

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Chez des souris en bloc auriculo-ventriculaire (BAVc), nous avons créé un pacemaker biologique cardiaque grâce à un vecteur non-viral. Cinq jours avant l'obtention du BAVc par ablation du faisceau de His, les plasmides codant le canal ionique HCN2 responsable du courant de pacemaker, If, et le récepteur β2-adrénergique, sont mélangés au vecteur tétronic 304 et injectés dans la paroi du ventricule gauche. Le rythme d'échappement ventriculaire des souris HCN2-Adrb2 est significativement plus rapide que celui des souris sham et est stabilisé jusqu’à 40 jours. Ce pacemaker biologique est régulé par la stimulation sympathique et permet d’augmenter la survie des souris. Le PI(4,5)P2 régule l’activité du canal KCNQ1-KCNE1, responsable du courant potassique IKs, en stabilisant l’état d’ouverture du canal. De très nombreuses mutations du canal KCNQ1 sont responsables du syndrome du QT long à l’origine de troubles du rythme cardiaque. Nous avons démontré que l’implication de trois formes mutantes de KCNQ1 (R243H, R555C et R539W) dans le syndrome du QT long, s’explique par une diminution de l’affinité de KCNQ1 pour le PIP2. L’osmosensibilité du canal KCNQ1 est une voie physiologique prépondérante de la réponse des cellules cardiaques aux variations osmotiques. La caractérisation des réponses aux variations d’osmolarité du canal KCNQ1-KCNE1 et des trois canaux mutants caractérisés par une faible affinité pour le PIP2, suggère que l’osmosensibilité de KCNQ1-KCNE1 ne passe par l’étirement de la membrane plasmique mais implique une variation du volume cellulaire provoquant une régulation de la concentration de Mg2+, et donc une variation du PIP2 disponible.