Thèse soutenue

L' arbitrage face aux procèdures conduites en parallèle

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Auteur / Autrice : Denis Mouralis
Direction : Jacques Mestre
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Droit
Date : Soutenance en 2008
Etablissement(s) : Aix-Marseille 3

Résumé

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Les procédures parallèles à l’arbitrage susceptibles d’interférer avec lui se répartissent en deux catégories, suivant qu’elles portent ou non sur une demande relevant de la convention d'arbitrage. Dans le premier cas, le parallélisme est suscité par un dysfonctionnement de la convention d'arbitrage, qu’il est possible de prévenir. Dans le second cas, le parallélisme est au contraire la conséquence du bon fonctionnement de la convention d'arbitrage et de son effet relatif. Lorsqu’une procédure appartenant à la première catégorie oppose les mêmes parties que l’arbitrage, il y a conflit de compétences entre l’arbitre et la juridiction parallèle. Ce conflit de compétences est parfois occulté, ce qui favorise le parallélisme. Il convient au contraire d’appliquer certaines règles de conflit. Une convention d'arbitrage multipartite peut également engendrer deux procédures arbitrales parallèles. Faciliter la mise en oeuvre de procédures arbitrales multipartites permet d’éviter ce parallélisme. La procédure parallèle portant sur une demande échappant à la convention d'arbitrage peut être simplement connexe à l’arbitrage. Divers remèdes adaptés à cette situation, dont la jonction, sont concevables. Enfin, la procédure parallèle portant sur une demande échappant à la convention d'arbitrage peut entraver l’exercice, par l’arbitre, de sa mission juridictionnelle, en raison du rôle particulier assigné à la juridiction parallèle. Tel est le cas des procédures collectives, répressives ou relatives à une sentence intermédiaire. Le parallélisme est alors irréductible, bien que l’arbitre puisse parfois ignorer l’existence de la procédure parallèle.