Thèse soutenue

Rôle des exotoxines superantigéniques dans le choc toxique et le choc septique à Staphylococcus aureus

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Auteur / Autrice : Tristan Ferry
Direction : Jérôme Étienne
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Biologie
Date : Soutenance en 2007
Etablissement(s) : Lyon 1

Mots clés

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Mots clés contrôlés

Résumé

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S. Aureus peut produire de très nombreux facteurs de virulence. Les exotoxines superantigéniques sont responsables de la réponse pro-inflammatoire observée au cours du choc toxique staphylococcique et sont suspectées d’être impliquées dans le choc septique à S. Aureus. En se fixant sur la partie variable Vbeta du récepteur T des lymphocytes T, ces toxines induisent une prolifération lymphocytaire T Vbeta dépendante et chacune de ces toxines a théoriquement une « signature Vbeta » spécifique. Chez des patients présentant un choc toxique menstruel ou non-menstruel, nous avons respectivement retrouvé la signature des toxines TSST-1 ou SEB à la phase aiguë de la maladie, après avoir identifié in vitro la signature Vbeta des principales exotoxines superantigéniques. Au cours de bactériémies à S. Aureus, les isolats responsables de choc septique possédaient plus fréquemment le gène codant la toxine SEA et le clone de S. Aureus résistant à la méticilline prédominant en France (dénommé clone Lyon) possédait également ce gène. De plus, SEA a des propriétés pro-inflammatoires particulières que nous avons documentées in vitro. Cela renforcait l’hypothèse que SEA est impliqué dans le choc septique à S. Aureus. Cependant, la signature Vbeta de SEA n’a pas été retrouvée chez des patients présentant un choc septique à S. Aureus (sensible ou résistant à la méticilline) et dans un modèle animal de choc septique, le clone Lyon induisait certes une plus grande mortalité par rapport à des isolats sensibles à la méticilline, mais celle-ci n’était pas directement attribuable à SEA. La mise en évidence in vivo de la signature Vbeta des exotoxines superantigéniques au cours du choc toxique staphylococcique permet de préciser quelle toxine est en cause, permet de faire le diagnostic plus précocement et facilite l’optimisation du traitement de cette pathologie. L’implication des exotoxines superantigéniques et notamment de SEA, dans le choc septique qui résulte de l’expression de multiples facteurs de virulence, reste incertaine