Thèse soutenue

Etude expérimentale des décollements provoqués par une paroi courbe : topologie et évolution spatio-temporelle

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Auteur / Autrice : Sébastien Courtine
Direction : Andreas SpohnJean-Paul Bonnet
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Mécanique des fluides
Date : Soutenance en 2006
Etablissement(s) : Poitiers
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Sciences pour l'ingénieur et aéronautique (Poitiers1992-2008)

Résumé

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Ce travail expérimental est consacré à l’étude des décollements sur la partie frontale de corps émoussés. Une attention particulière est portée à l’influence du rayon de courbure et de l’allongement de la partie frontale du corps sur l’allure de l’écoulement dans la zone décollée. Les expériences sont réalisées dans un tunnel hydraulique avec une maquette à géométrie modulable permettant de varier d’une manière indépendante le rayon de courbure et l’allongement de la surface frontale du corps émoussé. Des visualisations par électrolyse d’étain et bulles d’hydroge��ne montrent des aspects qualitatifs de la topologie de l’écoulement dans la zone décollée, tandis que des mesures par film chaud et PIV donnent des informations quantitatives sur la dynamique. Les observations montrent un changement radical de la topologie de la zone de décollement passant d’une structure tridimensionnelle avec foyers de séparation à une structure bidimensionnelle pour les faibles rayons de courbure. Ce changement coïncide avec la limite de validité de la théorie asymptotique de Sychev. L’analyse de la dynamique du sillage souligne l’importance de l’allongement de la surface frontale sur l’évolution spatio-temporelle de la zone décollée. A faible allongement les instabilités de Kelvin-Helmholtz et les tourbillons issus des foyers de séparation interagissent et donnent naissance à des éjections périodiques, tandis qu’à grand allongement des instabilités secondaires provoquent une topologie complexe de l’écoulement instationnaire dans la zone de rattachement. Ces résultats semblent indiquer que la longueur de rattachement moyenne, souvent utilisée pour caractériser la zone de décollement, n’est pas une quantité adaptée à cet effet.