Thèse soutenue

La protection de l'Etat de droit par les cours constitutionnelles africaines : analyse comparative des cas béninois, ivoirien, sénégalais et togolais

FR  |  
EN
Auteur / Autrice : Aboudou Ibrahim Salami
Direction : Jean Rossetto
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Droit public
Date : Soutenance en 2005
Etablissement(s) : Tours
Partenaire(s) de recherche : autre partenaire : Université de Tours. UFR de droit, d'économie et des sciences sociales

Mots clés

FR

Mots clés contrôlés

Résumé

FR  |  
EN

Dans la première moitié des années 1990, de nombreux Etats africains ont adopté le modèle kelsénien de juridictions constitutionnelles : les cours constitutionnelles. Cette apparition soudaine et concomitante est un événement politique et juridique. A partir de quatre Etats, représentatifs des bouleversements politiques en cours sur le continent depuis une quinzaine d'années, cette étude met en exergue le rôle des cours constitutionnelles africaines dans la construction progressive de l'Etat de droit. Elle a également permis d'apprécier la réception de deux concepts originellement européens (cour constitutionnelle et Etat de droit) dans un environnement africain, a priori hostile à leur épanouissement. Le choix a porté sur deux modèles de réussite (le Bénin et le Sénégal) et deux modèles d'échec des processus démocratiques (le Togo et la Côte d'Ivoire). Une analyse des jurisprudences des quatre cours constitutionnelles révèle une corrélation entre la nature du régime politique et le degré d'indépendance dont jouissent les juges constitutionnels. Certaines cours constitutionnelles africaines sont des instruments de légitimation du pouvoir politique alors que d'autres apportent de réelles limites à l'expansion du monocentrisme présidentiel. Chaque cour constitutionnelle, à son rythme, influence positivement ou négativement la construction de l'Etat de droit. La création et le bon fonctionnement des cours constitutionnelles marquent l 'apparition de l'Etat de droit dans les pays placés sous étude.