Thèse soutenue

Regards croisés entre Français et Djiboutiens dans la littérature de 1836 à nos jours

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Auteur / Autrice : Ali Diraneh Kadar
Direction : Jean-Marie GrassinJean-Dominique Pénel
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Littérature générale et comparée
Date : Soutenance en 2005
Etablissement(s) : Limoges
Partenaire(s) de recherche : autre partenaire : Université de Limoges. Faculté des lettres et sciences humaines

Mots clés

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Mots clés contrôlés

Résumé

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La problématique des regards croisés est étudiée dans cette thèse à travers des écrits français et des écrits djiboutiens, en situation coloniale et post-coloniale. La thèse s'inscrit dans la recherche portant dans le dialogue des civilisations, après la fin des colonisations. Elle se propose d'examiner, les visions qui se sont exprimées sur l'espace djiboutien et les confronte. La thèse cherche à dépasser les études imagologiques classiques qui s'intéressent aux sociétés regardantes pour adopter une perspective géocritique qui prend en compte une période et un corpus tous les deux assez larges. Ainsi les positionnements du Je et de l'Autre varient en fonction des points de vue. Mais la perspective est celle d'une lecture effectuée par un Djiboutien. Cette lecture est novatrice, parce qu'elle est prise de parole de l'ex-colonisé. Dans ce cadre, ce qui est examiné est l'hypothèse d'une rencontre dans la reconnaissance mutuelle. Pour ce faire une démarche chronologique est adoptée, pour évaluer les variations possibles des visions. Mais le sujet garde sa dimension spatiale puisque les visions se construisent sur Djibouti. L'intertextualité est ainsi une part importante du sujet. Les textes français et djiboutiens se parlent dans un dialogue en interne et en externe entre eux. Les trois premières parties explorent la vision française, dans un parcours progressif, qui va du seuil périphérique (spatial et culturel) où on ne rencontre pas l'Autre, aux frontières de la dispute et enfin à la transgression (où l'on se retrouve dans le même espace que l'Autre), après le franchissement. La quatrième partie confronte le Djiboutien à lui-même (il se dit) et face au colonisateur (il le déconstruit). Elle confronte, aussi, sa vision avec la vision française sur le Djibouti post-colonial en en révélant l'acculturation et la sédimentation qui sont deux formes de masques.