Auteur / Autrice : | Loïc Lafargue de Grangeneuve |
Direction : | Patrice Duran |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Sociologie |
Date : | Soutenance en 2004 |
Etablissement(s) : | Cachan, Ecole normale supérieure |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
L'action publique menée vis à vis de la culture hip-hop consiste en une politique de reconnaissance destinée à contribuer au traitement des problèmes sociaux urbains. Or, l'enquête réalisée à Marseille et dans l'agglomération bordelaise montre que la fonctionnalisation du hip hop entre en contradiction avec l'ancrage social et territorial de cette culture. Le hip hop gagne les institutions culturelles classiques de centre ville, mais l'esthétisation passe par l'adoption de codes de l'art savant : elle implique un changement de nature de l'activité qui conduit au retrait partiel des jeunes hommes des quartiers populaires. La culture hip hop constitue aussi une prise de parole d'un groupe dominé: les politiques publiques du hip hop représentent une institutionnalisation ambiguë du conflit. Enfin, les stratégies municipales vis à vis du hip hop dépendent fortement de la volonté et de la capacité des maires à inscrire cette culture dans la politique d'image de leur ville