Thèse soutenue

Analyses magnétiques de terres cuites protohistoriques en France. Apports en archéomagnétisme (premier millénaire avant J. -C. ) et en archéologie

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Auteur / Autrice : Abdelkrim Moutmir
Direction : Henry de Lumley
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Terre, océan, espace
Date : Soutenance en 1995
Etablissement(s) : Paris, Muséum national d'histoire naturelle
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Sciences de la nature et de l'Homme - Évolution et écologie (Paris)
Jury : Examinateurs / Examinatrices : Jacques Fabries, François Sémah, Iléana Bucur
Rapporteurs / Rapporteuses : Jean-Louis Le Mouël, Lucien Daly

Mots clés

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Mots clés contrôlés

Résumé

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Ce travail porte sur l'étude de l'aimantation thermorémanente des terres cuites provenant de structures de combustion, prélevées sur des sites archéologiques français, datant, pour l'essentiel, des âges des métaux. Son but est de chercher à faire progresser la méthodologie archéomagnetique pour aboutir à des applications aussi bien archéologiques que géophysiques. Plusieurs analyses magnétiques ont été réalisées pour analyser cette aimantation et pour étudier la minéralogie magnétique. Des phénomènes complexes (aimantation rémanente visqueuse parasite et de remaniements mécaniques) perturbant la direction de l'aimantation primaire ont été mis en évidence. Par ailleurs, l'étude détaillée de différentes parties de la paroi d'un four montre que d'autres phénomènes peuvent être à l'origine de la variation de la susceptibilité magnétique et de l'intensité d'aimantation des spécimens en fonction de leur position au sein de cette paroi. D'un point de vue géophysique, l'obtention de directions du champ magnétique ancien (cmt), à partir de structures archéologiques qui n'obéissent pas aux critères de validité retenus par e. Thellier en 1944, a permis de se faire une idée sur la variation séculaire du cmt pour le 1#e#r millénaire avant J. -C. , période non encore étudiée en France. Par ailleurs, il a été montre que des difficultés peuvent être dues à l'utilisation d'échantillons de petite taille. L'instabilité minéralogique et la présence d'une aimantation complexe incitent à utiliser des échantillons de grande taille, permettant de s'affranchir des hétérogénéités liées aux inclusions ou aux conditions différentielles de cuisson, et à effectuer des analyses thermiques pour éliminer l'arv et contrôler la fiabilité de la direction archéomagnetique recherchée. D'un point de vue archéologique, des histoires thermique et mécanique ont été tracées pour certaines structures et leur archéotemperature maximale de cuisson estimées. Cela a permis de confirmer une conclusion archéologique, relative à la fonction d'un four domestique, et constitue une information supplémentaire, pouvant contribuer à une meilleure compréhension archéologique. La comparaison des directions archéomagnetiques a permis de préciser l’âge de deux structures. Ainsi enrichi grâce à l'exploitation des connaissances en magnétisme des roches, l'archéomagnetisme des structures protohistoriques devient une méthode dont les applications, outre la datation, intéresseront de plus en plus aussi bien les archéologues que les géophysiciens