Le devenir écrivain de Roger Vailland : 1944-1955
Auteur / Autrice : | Christian Petr |
Direction : | Louis Forestier |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Littérature française |
Date : | Soutenance en 1986 |
Etablissement(s) : | Paris 10 |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
Conçu comme une introduction à Vailland, l'ouvrage déplace les centres d'intérêt de la lecture de son œuvre afin d'indiquer le profil de sa singularité littéraire et les voies de celle-ci. Cette réévaluation de l'œuvre se fait en posant la question de la constitution en romancier de Vailland, puis du développement de son activité intellectuelle et littéraire - théâtre, essais, journalisme, écrits intimes - à partir de cet évènement. Ne séparant pas la biographie de l'œuvre, l'analyse met en évidence, avec drôle de jeu, l'expérience que fait Vailland entre 1942 et 1945 de la coïncidence de sa vie et de la résistance a l'occupant nazi. Cet accord entre le mouvement collectif de la société et l'individu se cristallise dans une éthique de la souveraineté liée à une politique révolutionnaire. Cette éthique est à l'origine de l'activité d'écrivain de Vailland et de la singularité de son œuvre. En même temps, l'analyse du mouvement des romans de Vailland - et tout particulièrement de 325 000 francs avec la référence au manuscrit du livre - en établissant un partage entre récit fictif et énoncés didactiques montre le rôle fonctionnel de ces derniers. Ce rôle est d'ailleurs cohérent avec les conditions d'écriture des livres de fiction de Vailland qui tous se substituent à des essais ou à des enquêtes journalistiques. L'ouvrage saisit donc la vie et l'œuvre de Vailland dans l'unité d'une démarche de pensée, d'une procédure de travail, du fonctionnement de la fiction, et éclaire à partir de cette structure certains problèmes de fond - sociaux et littéraires - inhérents a l'évolution de notre société dans les années cinquante, sans éviter les questions épineuses de la période, telle celle du réalisme socialiste.