Observatoire dun système de santé : application au système dinformation et de Gestion sanitaire du Bénin
Auteur / Autrice : | Hassan deme Mama Sambo |
Direction : | Amos David |
Type : | Projet de thèse |
Discipline(s) : | Sciences de l'Information et de la Communication |
Date : | Inscription en doctorat le 03/12/2013 |
Etablissement(s) : | Paris Est |
Ecole(s) doctorale(s) : | CS - Cultures et Sociétés |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Dicen IDF - Dispositifs dinformation et de communication à lère numérique Paris, Ile-de-France |
Equipe de recherche : Axe 3 : TIC et innovations de services, intelligence économique et territoriale |
Mots clés
Mots clés libres
Résumé
Au Benin, le système sanitaire est organisé suivant une structure pyramidale à trois niveaux. Lorgane principal de cette pyramide se situe au niveau central : cest le Ministère de la Santé. Il conçoit et coordonne la mise en uvre de la Politique Sanitaire du pays. Linitiation de laction sanitaire, la planification, lorganisation, le contrôle et la mise en uvre des projets et programmes de santé relèvent de sa responsabilité. A ce niveau, on retrouve des structures de soins de référence que sont : le Centre National Hospitalier et Universitaire (CNHU), le Centre National Hospitalier de Pneumo-phtisiologie (CNHPP), le Centre National Hospitalier de Psychiatrie (CNHP), le Centre National de Gérontologie (CNG), lHôpital de la Mère et de lEnfant Lagune (HOMEL) et le Laboratoire Central du Service National des laboratoires de santé publique. Le niveau central sappuie sur un niveau intermédiaire qui est géré par six directions : cest le niveau départemental. Ces directions sont appelées Direction Départementale de la Santé Publique. Elles administrent différents département du pays et y sont chargées de la mise en uvre et de la coordination de toutes les activités des services de santé en périphérie. Elles y organisent également la surveillance épidémiologique. Au niveau départemental, on retrouve essentiellement les Centres Hospitaliers Départementaux qui constituent les centres de référence pour les cas provenant des hôpitaux de zone. Le troisième niveau de la pyramide est le niveau périphérique. Il est constitué des zones sanitaires qui sont au nombre de 34 et réparties sur toute létendue du territoire national. La zone sanitaire représente lentité opérationnelle la plus décentralisée du système de santé. Elle est constituée dun réseau de services publics de premier contact (Unité Villageoise de Santé, maternités et dispensaires seuls, Centres de Santé) et des formations sanitaires privées, le tout appuyé par un hôpital de première référence public ou privé (hôpital de zone), et destiné à desservir une aire qui abrite entre 100.000 et 200.000 habitants. Au regard de la croissance de la population et du volume des données sanitaires, le Benin a mis en place en 1990 un Système National dInformation et de Gestion Sanitaire (SNIGS). Ce dernier a principalement pour mission de permettre le suivi de la politique nationale de santé en fournissant des informations fiables et nécessaires à la planification, la mise en uvre, la gestion, le suivi et lévaluation des activités sanitaires aux niveaux périphérique et intermédiaire. Il produit des statistiques régulières sous forme dannuaire et de bulletin trimestriel dinformation destinés aux formations sanitaires. Ces informations sont complétées par celles des systèmes que sont : la Surveillance Intégrée des Maladies et Riposte (SIMR), le Programme Elargi de Vaccination (PEV) et les Programmes Verticaux du secteur santé. Pour obtenir les données brutes, le SNIGS a mis à la disposition des formations sanitaires des supports papiers spécifiques qui lui permettent de collecter linformation périodiquement (mensuel, trimestriel et annuel). La numérisation des données collectées se fait au niveau de certaines zones sanitaires (ZS) et de toutes les Directions Départementales de la Santé Publique (DDSP). Les bases de données statistiques départementales sont copiées et envoyées mensuellement au niveau national vers le Service des Statistiques de la Documentation et de la Recherche Opérationnelle (SSDRO) qui abrite la base de données nationale du SNIGS. Ainsi, lutilité du SNIGS nest plus à démontrer. Les travaux queffectue ce dernier fournissent des informations utiles à plusieurs niveaux de la pyramide. Ce pendant, le SNIGS encore dénormes difficultés lors de la collecte des données brutes. En effet, toutes les formations sanitaires auprès desquelles le système collecte des informations ne fournissent pas à temps ces données et certaines ne réagissent pas vite aux demandes dinformation même après de multiples relances. Dautres par contre ne tiennent pas souvent à jour leurs statistiques. Il importe également de souligner que les ressources matérielles et humaines allouées au SNIGS sont très limitées. Cette situation entraine des retards chaque année dans la parution des rapports, occasionne lélaboration de rapports incomplets et affecte le tableau de bord produit par le SNIGS. Or, les indicateurs de ce tableau de bord sont nécessaires pour lélaboration des programmes sanitaires. Dans un tel contexte, comment faire pour mieux observer laction sanitaire ainsi que la propagation des maladies au sein des populations afin danticiper rapidement sur les actions urgentes? Notre hypothèse est que la mise en place dun observatoire basé sur une gestion informatisée des données sanitaires depuis les centres de santé va faciliter le suivi de laction sanitaire à tous les niveaux de la pyramide et permettre de circonscrire rapidement la propagation des maladies au sein des populations