Influence de l'anxiété sur la mémoire de travail et la mémoire épisodique de patients victimes d'un accident vasculaire cérébral sans déficits cognitifs sévères
Auteur / Autrice : | Antoine Grosdemange |
Direction : | Anne marie Toniolo, Vincent Monfort |
Type : | Projet de thèse |
Discipline(s) : | Psychologie |
Date : | Inscription en doctorat le 09/09/2010 Soutenance le 11/12/2014 |
Etablissement(s) : | Université de Lorraine |
Ecole(s) doctorale(s) : | Ecole doctorale Stanislas |
Partenaire(s) de recherche : | Unité Inserm : Service de Neurologie, CHU de Nancy - Hôpital Central |
Mots clés
Résumé
L’objectif de ce travail est de voir en quoi l’influence de l’anxiété sur la mémoire de travail et la mémoire épisodique verbales et visuelles de patients en phase aiguë d’un AVC en comparaison de sujets sains appariés peut dépendre des types d’anxiété (anxiété d’appréhension et anxiété d’éveil) et de la latéralisation hémisphérique des lésions. Il s’agit également de déterminer l’impact de l’anxiété sur les composantes exécutives de la mémoire de travail (mise à jour, inhibition et flexibilité) en phases aiguë et chronique de l’AVC. Ces questions n’ont jamais été considérées jusqu’alors et paraissent essentielles dans un contexte où l’anxiété et les déficits de mémoire de travail et de mémoire épisodique sont fréquents à la suite d’un AVC. Une procédure d’induction d’un état d’anxiété caractérisée par l’alternance de tâches de Stroop interférent (avec pression temporelle et feedbacks d’erreur) et 1-back sous enregistrement vidéo et un protocole d’évaluation de processus cognitifs ciblés comme étant sensibles aux états anxieux (mise à jour, inhibition, flexibilité, mémoire épisodique verbale et visuelle) ont été réalisés. Nous avons mis en évidence que l’anxiété contaminait les performances de mémoire de travail verbale et visuospatiale et de mémoire épisodique verbale des patients en phase aiguë d’un AVC, en particulier des patients avec lésions hémisphériques gauches en comparaison des patients avec lésions droites et des témoins. Nous avons montré également que l’anxiété contribuait à la dégradation des performances de mise à jour, d’inhibition et de flexibilité en phase aiguë et de mise à jour en phase chronique tandis qu’aucun effet n’a été constaté chez les témoins.