Thèse soutenue

Le voyage dans la formation des missionnaires de la Société des Missions Étrangères : 1660-1791

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Auteur / Autrice : Évelyne Hiet-Guihur
Direction : Gérard Le Bouëdec
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Histoire
Date : Soutenance en 2011
Etablissement(s) : Lorient
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Sciences humaines et sociales (Rennes)
Partenaire(s) de recherche : autre partenaire : Université européenne de Bretagne (2007-2016)

Mots clés

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Résumé

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La Société des Missions Etrangères est officiellement constituée en 1663 par les quatre vicaires apostoliques que vient de nommer Alexandre VII : François de Laval Montmorency pour le Québec, François Pallu, Lambert de La Motte et Ignace Cotolendi pour l’Extrême-Orient. Dans ses missions d’Asie, la nouvelle organisation, à vocation exclusivement missionnaire, se donne pour objectif de former le clergé de cette Eglise naissante. La Société est immédiatement confrontée à des difficultés gérer la distance qui existe entre son lieu d’activité missionnaire et le séminaire parisien où la plupart des membres n’ont aucune expérience de terrain. Des difficultés de communications se manifestent rapidement générant de très fortes tensions entre les acteurs. Le voyage apparaît comme l’élément déterminant de cette situation. Il permet aux missionnaires de s’adapter graduellement à leurs nouvelles conditions de vie. A l’inverse, il fait défaut aux directeurs qui ne comprennent pas les contraintes liées à la spécificité de chaque lieu de mission. L’incertitude et la lenteur des échanges résultant des conditions de circulation de l’époque accentuent la séparation physique et mentale des membres de la Société. La compréhension du fonctionnement de la Société des Missions Etrangères entre 1660 et 1791 passe par l’étude du voyage comme temps d’apprentissage à la mission.