Thèse en cours

Approximation de la mesure quasi-stationnaire

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Auteur / Autrice : Noé Blassel
Direction : Gabriel StoltzTony LELIèVRE
Type : Projet de thèse
Discipline(s) : Mathématiques
Date : Inscription en doctorat le 01/10/2022
Etablissement(s) : Marne-la-vallée, ENPC
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Mathématiques, Sciences et Technologies de l'Information et de la Communication
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Centre d'enseignement et de recherche en mathématiques et calcul scientifique (Champs-sur-Marne, Seine-et-Marne)

Résumé

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L'échantillonnage de systèmes à l'échelle moléculaire se heurte souvent au problème de la métastabilité : la dynamique reste coincée au voisinage de minima locaux pendant des temps longs. Dans ce cadre, les méthodes de dynamique moléculaire accélérée, notamment l'approche "parallel replicas", peuvent grandement améliorer l'échantillonnage des événements rares correspondant à des transitions d'un état métastable à un autre. D'un point de vue mathématique, un outil fondamental pour comprendre l'efficacité des méthodes numériques associeés est la distribution quasi-stationnaire (QSD) du processus stochastique sous-jacent, qui donne la distribution du système conditionné à ne pas sortir du domaine d'intérêt. L'objectif de cette thèse est d'étudier deux approximations de la QSD, qui permettent la simulation effective ou plus efficace du processus : - l'erreur commise par la discrétisation en temps du processus sous-jacent, avec idéalement des estimations d'erreur à la Talay-Tubaro sur la QSD et les premières valeurs propres de l'opérateur associé au générateur du processus continu sous-jacent, ainsi que sur la distribution des points de sortie. Un point critique dans la quantification des erreurs est le calcul des temps de sortie, pour lequel des techniques ont été proposées par Gobet et Menozzi (SPA, 2010). - le remplacement des conditions de bord absorbantes au niveau des processus, ou conditions de Dirichlet au niveau de la formulation du problème en terme d'équations aux dérivées partielles, par un taux de mort quand on sort du domaine d'intérêt. Ceci correspondant au cadre des "soft measures", et permet de traiter le cas de systèmes avec des bassins d'attraction mal définis (comme les systèmes biologiques). On souhaite quantifier la différence des valeurs propres par rapport aux valeurs de référence lorsque le taux de mort tend vers l'infini. Du point de vue des applications, les méthodes étudiées pourront être mises en oeuvre en collaboration avec Danny Perez (Los Alamos National Laboratories) et Louis Lagardère/Jan-Philip Piquemal (Sorbonne-Université).