L'aliénation algorithmique
Auteur / Autrice : | Aisha Kadiri |
Direction : | James Peter Burgess |
Type : | Projet de thèse |
Discipline(s) : | Philosophie |
Date : | Inscription en doctorat le 01/09/2019 |
Etablissement(s) : | Université Paris sciences et lettres |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale École transdisciplinaire Lettres/Sciences |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : La République des Savoirs : Lettres, Sciences, Philosophie |
établissement opérateur d'inscription : École normale supérieure (Paris ; 1985-....) |
Mots clés
Mots clés libres
Résumé
Ce que l'on commence à appeler le « colonialisme des données » a souvent été décrit comme la nature néocoloniale du pouvoir politico-économique des grandes entreprises technologiques dans les pays du Sud, ou l'extraction des ressources de données par le capitalisme numérique. Cependant, les témoignages de plus en plus nombreux de discriminations, causés par la technologie numérique selon des critères raciaux, illustrent le fait que les continuités coloniales se manifestent également dans le rôle de la race. C'est donc un sujet déjà racialisé qui navigue dans un monde numérique colonial. Jusqu'à présent, la recherche a surtout fait implicitement allusion à la personne concernée, mais ne s'est pas vraiment concentrée sur sa propre perspective en tant que catégorie analytique centrale. Par conséquent, ce projet de recherche pose la question suivante : « Comment le colonialisme des données apparaît-il au sujet qui y est confronté ? » Avec l'aide de Frantz Fanon, cette thèse soutient que le colonialisme des données peut être compris comme un processus d'aliénation algorithmique, dans lequel la signification même du sujet est racialisée.