Thèse en cours

La théorie de la résonance circadienne : relation entre rythmes biologiques, survie et vieillissement chez un primate non-humain (Microcebus murinus)

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Triangle exclamation pleinLa soutenance a eu lieu le 15/01/2021. Le document qui a justifié du diplôme est en cours de traitement par l'établissement de soutenance.
Auteur / Autrice : Clara Hozer
Direction : Fabien Pifferi
Type : Projet de thèse
Discipline(s) : Ecophysiologie
Date : Inscription en doctorat le 25/10/2017
Soutenance le 15/01/2021
Etablissement(s) : Paris, Muséum national d'histoire naturelle
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Sciences de la nature et de l'Homme - Évolution et écologie (Paris)

Résumé

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Les rythmes circadiens, dont la période est proche de 24h, facilitent l'entraînement de l’organisme au cycle de rotation de la Terre. Ainsi, au cours de l’Evolution, l’alternance du jour et de la nuit a favorisé l’apparition d’horloges biologiques chez les organismes vivants. En l'absence de signaux temporels environnementaux, l’organisme exprime par défaut sa période endogène (tau, ~24h). Dès lors, la théorie de la résonance circadienne suggère une relation entre rythmes biologiques et fitness : plus tau est proche de 24h, plus la longévité serait grande. Une hypothèse avancée serait que des coûts métaboliques et physiologiques engendrés par la synchronisation journalière de l'horloge sur l'environnement s'accumuleraient durant la vie, accélèreraient le vieillissement et impacteraient à terme la longévité. L’objectif de cette thèse a donc été d’étudier les liens mécanistiques qui lient l’horloge biologique, le vieillissement et la longévité chez un primate non-humain, le microcèbe (Microcebus murinus). Cette espèce nocturne possède une activité journalière et des cycles saisonniers extrêmement dépendants de la photopériode. Dans un premier temps, nous avons démontré pour la première fois chez un primate qu’une période endogène éloignée de 24h affectait négativement la survie des individus, avec un effet différentiel du sexe et de la saison. Les mécanismes sous-tendant cette relation ont ensuite été explorés : en imposant une déviation importante entre cycles lumineux et période endogène, nous avons décelé une dépense énergétique et une température corporelle plus élevées, ainsi que des performances cognitives plus faibles. Par ailleurs, nous avons montré que la période endogène, présentant des variations interindividuelles au cours du temps, était corrélée avec plusieurs biomarqueurs du vieillissement. Ces travaux inédits permettent d’identifier les mécanismes physiologiques et comportementaux reliant horloge biologique et survie. Tant en écologie évolutive qu’en science du vieillissement, ces connaissances sont cruciales pour comprendre le caractère adaptatif des rythmes circadiens et développer de potentielles thérapies anti-âge.