Gouverner l'environnement en Équateur. La fabrique quotidienne de l'État au contact de l'international
Auteur / Autrice : | Louise Rebeyrolle |
Direction : | Camille Goirand |
Type : | Projet de thèse |
Discipline(s) : | Science politique |
Date : | Inscription en doctorat le 01/10/2016 Soutenance le 10/02/2023 |
Etablissement(s) : | Paris 3 |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Europe latine et Amérique latine (Paris ; 1992-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Centre de recherche et de documentation sur les Amériques |
Mots clés
Résumé
Cette thèse interroge les effets des politiques environnementales sur les transformations de l’action publique et la formation de l’État en Équateur. Par une ethnographie des agents qui fabriquent l’action publique environnementale, tant dans la conception que dans la mise en oeuvre, et tant par ses agents du haut que ceux qui bas, on rend compte de la constitution d’un secteur intrinsèquement internationalisé au sein de l’État équatorien, qui se consolide dans une période de réformes libérales de l’action publique, faisant de ce secteur un point d’entrée particulièrement pertinent pour observer les caractéristiques de ces dernières. Les trajectoires, les circulations et les pratiques des professionnel.les de l’environnement donnent à voir la complexe articulation des acteurs et des niveaux autant que le cadrage internationalisé homogène de l’action publique environnementale qu’ils partagent. Ce dernier est tourné vers la technicisation et la moralisation de l’action, euphémisant les rapports de pouvoir au sein du secteur. L’utilisation au quotidien d’instruments d’action publique, qui produisent autant qu’ils alimentent ce cadrage, approfondit les réformes libérales. Un redéploiement de l’État se produit alors et l’environnementalisation des enjeux devient une opportunité pour étendre sa présence et sa domination aux marges de son territoire. Pour autant, des résistances et des limites au gouvernement de l’environnement et à son cadrage apparemment dépolitisé existent, qui, bien qu’elles ne prennent pas la forme de mobilisations, attestent autant la contestation à ce mode de gouvernement que sa matérialité.