La musique qui fait (Belle)ville : une enquête ethnologique dans un quartier de Paris

The music that makes (Belle)ville : an ethnographic inquiry of a Parisian neighbourhood

• Auteur / Autrice : Monica Caggiano
• Direction : Catherine Neveu
• Type : Projet de thèse
• Discipline(s) : Anthropologie sociale et ethnologie
• Date : Inscription en doctorat le 13/01/2017
• Etablissement(s) : Paris, EHESS
• Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale de l'École des hautes études en sciences sociales

Mots clés

Mots clés libres

Anthropologie urbaine

Anthropologie de la musique

Belleville (Paris)

Urban anthropology

Anthropology of music

Belleville (Paris)

Résumé

Ancien faubourg ouvrier du Nord-Est parisien et terre d’immigration depuis plusieurs générations, le quartier de Belleville est souvent considéré comme un véritable « laboratoire d’étude du changement urbain et social » (Deboulet et de Villanova 2011). Dans la continuité de cette tradition, ma thèse questionne la fabrication de la ville par les interactions créées grâce aux pratiques musicales collectives, en se focalisant sur les dynamiques relationnelles, notamment interculturelles et territoriales, dont elles témoignent et qu’en même temps elles mettent en jeu. La narration de ces pratiques se fait sur la base d'une perspective critique qui adopte une épistémologie sensorielle (Chambers, 2011) et met en évidence leur pouvoir de résistance et de subversion par rapport à la « ville néolibérale » (Hackworth, 2006 ; Pinson, 2020).

A former working-class suburb of north-east Paris and a land of immigration for several generations, the Belleville district is often considered a veritable 'laboratory for the study of urban and social change' (Deboulet and de Villanova 2011). In keeping with this tradition, my thesis examines how the city has been made through the interactions created by collective musical practices, which focuses on the relational dynamics - particularly intercultural and territorial - that these practices reflect and bring into play. The narration of these practices is based on a critical perspective that adopts a sensory epistemology (Chambers, 2011) and highlights their power to resist and subvert the 'neoliberal city' (Hackworth, 2006; Pinson, 2020).