Evaluation de la connetivité et de l'excitabilité corticales par stimulations "single-pulse" et "paired-pulse" en SEEG - application aux épilepsies associées aux hétérotopies nodulaires
Auteur / Autrice : | Sébastien Boulogne |
Direction : | Sylvain Rheims |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Neurosciences |
Date : | Soutenance le 16/12/2022 |
Etablissement(s) : | Lyon 1 |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Neurosciences et Cognition (NSCo) (Lyon) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Centre de Recherche en Neurosciences de Lyon (Bron ; Saint-Priest-en-Jarez ; 2011-....) |
Jury : | Président / Présidente : Jean-Philippe Lachaux |
Examinateurs / Examinatrices : Sylvain Rheims, Martine Gavaret, Fabrice Bartolomei, Laure Peter-Derex, Virginie Lambrecq | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Martine Gavaret, Fabrice Bartolomei |
Résumé
Les explorations stéréo-EEG (SEEG) visent à identifier la zone épileptogène (EZ) des épilepsies focales, hyperexcitable par rapport aux régions non épileptogènes. Les stimulations basse fréquence (SPES : single-pulse electrical stimulation) en SEEG déclenchent des réponses évoquées précoces appelées potentiels évoqués cortico-corticaux (CCEP) et tardives (DR) renseignant sur connectivité et excitabilité corticale. Le paradigme des « paired-pulse » (PP), surtout été utilisé en stimulation magnétique transcrânienne (TMS), permet de mettre en évidence des mécanismes d’inhibition (ICI) et de facilitation (ICF) intracorticales mais a peu été utilisé en SEEG. L’objectif de cette thèse était de développer les outils de mesure de l’excitabilité corticale pour l’identification de la EZ basés sur les stimulations basse fréquence. Une première étude a comparé les méthodes d’analyse temporelle et fréquentielle pour l’étude des DR. Non achevée, elle indiquait cependant une complémentarité des approches, sans nette supériorité de l’une d’elle. La seconde étude a développé une méthodologie d’analyse des stimulations PP reposant sur la soustraction du CCEP évoqué par le stimulus conditionnant et le calcul de ratio d’amplitude PP/SP. L’approche a été évaluée sur le cortex moteur afin de comparer les modulations des CCEPs à celles des potentiels évoqués moteurs. Nous nous sommes ensuite intéressés à l’application de ces outils aux réseaux épileptogènes associés aux hétérotopies nodulaires (NH) périventriculaires qui associent de manière variable le cortex hétérotopique et le cortex normalement situé. Via l’étude des CCEPs, nous avons montré que les NH présentaient des réseaux de connectivité larges, avec les autres NH et des régions corticales parfois distantes, incluant notamment l’hippocampe. Les régions corticales connectées aux NH sont plus épileptogènes que les régions non connectées. Enfin, nous avons étudié les DR induits par les SPES et les modulations PP des CCEPs.L’ensemble de ces travaux confirment que l’approche PP peut induire des modulations des CCEPs et que la distribution et l’amplitude des CCEPs de même que les DR peuvent permettre d’estimer le réseau épileptogène, en particulier pour l’étude des épilepsies associées aux NH.