Thèse soutenue

Effet du rémifentanil sur le cerveau en développement

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Auteur / Autrice : Fabien Tourrel
Direction : Sylvie Jégou
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Aspects moleculaires et cellulaires de la biologie
Date : Soutenance le 15/05/2017
Etablissement(s) : Normandie
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Normande de biologie intégrative, santé, environnement (Mont-Saint-Aignan, Seine-Maritime)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Cancer and Brain Genomics (Rouen ; 2022-....)
Jury : Président / Présidente : Vincent Compère
Examinateurs / Examinatrices : Sylvie Jégou, Vincent Compère, Géraldine Favrais, Bruno Gonzalez
Rapporteurs / Rapporteuses : Olivier Baud, Pierre Tourneux

Résumé

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L’amélioration de la protection du développement neurologique des nouveau-nés prématurés est un enjeu majeur de la prise en charge de ces enfants lors de leur séjour en réanimation néonatale. En effet, malgré la diminution de la morbi-mortalité obtenue par le meilleur suivi obstétrical, par les soins de réanimation en salle de naissance et dans les premières semaines de vie, les nouveau-nés prématurés sont à risque de développer des troubles du neurodéveloppement, entraînant d’éventuelles séquelles neurologiques et induisant des handicaps moteurs et cognitifs pouvant être définitifs. Il apparaît donc important d’évaluer l’impact de la prise en charge périnatale sur ces troubles du neurodéveloppement. L’impact de l’exposition à l’anesthésie générale au cours de cette période néonatale sur le cerveau en développement est encore actuellement un sujet de discussion s’intégrant à cette problématique. Le rémifentanil est un morphinique de synthèse dont les propriétés pharmacocinétiques (court délai d’action, absence d’accumulation, durée d’action courte) favorisent l’utilisation en période périnatale. Avant la naissance, il peut être administré à la mère de l’enfant à naître au cours d’anesthésie générale pour césarienne, ou bien comme analgésique alternatif à l’analgésie péri-médullaire. Il est également de plus en plus utilisé afin d’encadrer certains gestes invasifs de réanimation néonatale. En pratique, l’exposition à ce morphinique en période néonatale, souvent en contexte de prématurité, est de plus en plus fréquente. Il apparaissait donc nécessaire d’évaluer son potentiel impact sur le cerveau en développement. Les études menées sur les mécanismes impliqués dans l’hyperalgésie induite par le rémifentanil au niveau médullaire ont démontré une interaction entre le morphinique et le récepteur sensible au NMDA (R-NMDA). Par ailleurs, il a été observé dans un modèle ex vivo de tranches organotypiques de cerveau de souriceau âgé de 2 jours (P2) que l’activation du R-NMDA exerce une action duale sur le cortex : pro-nécrotique dans les couches profondes matures (V-VI) et anti-apoptotique dans les couches superficielles immatures (II-IV).