Un promoteur de l’eau-forte en couleurs, Charles Hessèle (1856-1931)
Auteur / Autrice : | Kotaro Araki |
Direction : | Marianne Grivel |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Histoire de l’art |
Date : | Soutenance le 02/04/2022 |
Etablissement(s) : | Sorbonne université |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Histoire de l’art et archéologie (1992-.... ; Paris) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Centre André Chastel (Paris) |
Jury : | Président / Présidente : Jean-Yves Andrieux |
Examinateurs / Examinatrices : Céline Chicha-Castex | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Chang Ming Marie Peng, François Robichon |
Résumé
Charles Hessèle, né à Dresde, le 28 juin 1856, de nationalité suisse, ouvrit une galerie à Paris en 1897, 13, rue Laffitte. Peintres et graveurs se passionnaient alors pour l’estampe et certains, Félix Bracquemond (1833-1914), Camille Pissarro (1830-1903), Mary Cassatt (1845-1926), Henri Guérard (1846-1897), Jean François Raffaëlli (1850-1924) ou Eugène Delâtre (1864-1938), cherchaient à faire renaître l’eau-forte en couleurs. A côté d’Edmond Sagot (1857-1917), Gustave Pellet (1859-1919) ou Ambroise Vollard (1866-1939), Charles Hessèle sut s’implanter avec succès. Il édita les eaux-fortes en couleurs de Francis Jourdain (1876-1958), Charles Houdard (1855-1931), Bernard Boutet de Monvel (1881-1949) ou Jacques Villon (1875-1963) et organisa des expositions, en France et à l’étranger. Son bilinguisme facilita ses relations avec les directeurs de musées allemands et lui permit d’exposer à Paris des graveurs allemands, dont Max Klinger (1857-1920) ou Käthe Kollwitz (1867-1945). La création par Raffaëlli de la Société de la gravure originale en couleurs, en 1904, le contraignit à revenir au noir et blanc : il exposa les gravures d’Alphonse Legros en 1904, édita des livres d’art, vendit les oeuvres de maîtres anciens et organisa des expositions thématiques qui connurent un certain succès mondain. La Guerre le força à fermer sa galerie. Soupçonné d’espionnage, menacé d’expulsion, ruiné à cause d’un litige avec un marchand munichois, il termina sa vie dans la misère à Villeneuve-lès-Avignon, le 20 janvier 1931. Son activité de directeur de galerie ne dura donc que dix-sept ans, de 1897 à 1914. Mais son nom reste associé à l’âge d’or de l’eau-forte en couleurs.