Thèse en cours

Nouveaux modèles de lésion induite par étirement dans des oligodendrocytes et des tranches organotypiques de cervelet de souris: étude des mécanismes physiopathologiques

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Triangle exclamation pleinLa soutenance a eu lieu le 20/01/2017. Le document qui a justifié du diplôme est en cours de traitement par l'établissement de soutenance.
Auteur / Autrice : Elena Chierto
Direction : Mehrnaz Jafarian-tehrani
Type : Projet de thèse
Discipline(s) : Neurosciences
Date : Inscription en doctorat le
Soutenance le 20/01/2017
Etablissement(s) : Sorbonne Paris Cité
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Médicament, toxicologie, chimie, imageries
Jury : Président / Présidente : Fatiha Nothias
Examinateurs / Examinatrices : Assaad Eid, François Rannou, Delphine Meffre, Catherine Coirault, Abdel Ghoumari, Fatiha Nothias, Mehrnaz Jafarian-tehrani
Rapporteurs / Rapporteuses : Catherine Coirault, Abdel Ghoumari

Résumé

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Le traumatisme crânien (TC) engendre une déformation rapide, dû à un étirement ou une torsion, du tissu cérébral. Parmi les forces mécaniques, l'étirement est connu pour être une composante importante du TC. Comprendre comment ces forces et la mécano-stimulation conduisent à des dommages tissulaires reste un défi considérable. Le TC initie une cascade d'événements physiopathologiques secondaires, comme l'excitotoxicité, l'inflammation et le stress oxydant. De nombreuses évidences expérimentales suggèrent que la démyélinisation joue un rôle important dans la physiopathologie du TC. Notre hypothèse était basée sur le fait qu'une lésion traumatique induite par étirement puisse provoquer une démyélinisation. Le but de ma thèse était de développer des modèles innovants de lésion induite par étirement dans des oligodendrocytes et des tranches organotypiques de cervelet, tissu fortement myélinisé, afin d'élucider les mécanismes physiopathologiques, comme le stress oxydant, initiés après l'étirement. Au cours de mon doctorat, j'ai développé plusieurs modèles de lésion induite par étirement en utilisant i) la lignée oligodendrocytaire de souris 158N, ii) la culture primaire mixte de cellules gliales, iii) la culture primaire enrichie en oligodendrocytes et, iv) la culture organotypique de tranches de cervelet de souris. Les cellules ou les tranches ont été soumises à un étirement statique équibiaxial à l'aide de l'appareil Flexcell® Tension system afin de reproduire deux modèles de lésion induite par étirement: lésion "légère" (20%) versus "modérée" (30%). Mes travaux ont mis en évidence que la lésion "légère" i) diminue l'adhérence cellulaire et affecte la morphologie cellulaire avec une diminution de la surface des oligodendrocytes matures et immatures dans la culture primaire enrichie en oligodendrocytes, ii) induit une augmentation des espèces réactives de l'oxygène (ERO), des protéines oxydées (AOPP) et une altération de l'expression des gènes pro-(DUOX-1) et antioxydants (SOD-1, SOD-2, HO-1, NQO-1, Nrf-2) dans la lignée cellulaire et dans la culture primaire mixte de cellules gliales, et iii) modifie l'expression des gènes de la myéline (PLP, MAG, CNPase) dans tous les modèles étudiés. L'étirement «modéré» induit dans les cellules une altération plus prononcée de l'état redox et un effet plus marqué sur la morphologie cellulaire avec une atteinte des ramifications dans la culture enrichie en oligodendrocytes. Les tranches cérébelleuses, soumises à un étirement «modéré», montrent une accumulation de protéine précurseur de l'amyloïde (APP), un marqueur de lésion axonale, et une altération de la morphologie des jonctions paranodales qui apparaissent allongées dans les tranches étirées. Une altération de l'expression des gènes pro- / antioxydants et des gènes de la myéline a été également observée. La lésion induite par étirement dans les tranches de cervelet provoque une atteinte axonale et myélinique, comparable à celle observée après un TC in vivo. En conclusion, des modèles in vitro de lésion induite par étirement ont été développés pour la première fois dans les oligodendrocytes et les tranches de cervelet. Mes travaux, montrant que l'étirement mécanique provoque la perte d'oligodendrocytes et la démyélinisation, soulignent l'importance de développer des stratégies thérapeutiques basées sur la protection des oligodendrocytes. Ces modèles apparaissent pertinents pour l'étude des événements physiopathologiques qui se produisent après une lésion induite par étirement ainsi que pour le criblage rapide de composés thérapeutiques.