Thèse soutenue

Influence de la topologie en cosmologie inhomogène à travers des extensions non-euclidiennes de la théorie de Newton et des schémas numériques relativistes

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Auteur / Autrice : Quentin Vigneron
Direction : Thomas Buchert
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Physique
Date : Soutenance le 07/07/2021
Etablissement(s) : Lyon
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale de Physique et Astrophysique de Lyon (1991-....)
Partenaire(s) de recherche : établissement opérateur d'inscription : Université Claude Bernard (Lyon ; 1971-....)
Laboratoire : Centre de Recherche Astrophysique de Lyon (1995-....)
Jury : Président / Présidente : Pierre Salati
Examinateurs / Examinatrices : Thomas Buchert, Roland Triay, Boudewijn F. Roukema, Cécile Huneau, Farvah Mahmoudi
Rapporteurs / Rapporteuses : Roland Triay, Boudewijn F. Roukema

Résumé

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Le modèle standard de la cosmologie suppose que les inhomogénéités à petite échelle n'affectent pas l'expansion des plus grandes échelles. Cependant, un tel phénomène, appelé rétroaction, pourrait exister et être suffisamment important pour expliquer l'énergie noire. Alors que la plupart des études sur la rétroaction se sont concentrées sur sa relation avec la formation des structures, peu de choses ont été faites pour comprendre sa dépendance à la topologie de notre Univers. Ma thèse de doctorat vise à combler cette lacune en suivant deux stratégies. Dans un premier temps, j’essaie de définir une extension non-euclidienne de la théorie de Newton à partir de la relativité générale et de généraliser le théorème de Buchert-Ehlers, qui stipule que la rétroaction est nulle en gravité newtonienne. Comme première étape vers cette définition, je montre que la cosmologie newtonienne peut être obtenue à partir de la théorie de Newton-Cartan. Dans ce cas, l'expansion apparaît comme un champ fondamental de la théorie. Je propose ensuite deux ``théories newtoniennes non-euclidiennes'' basées sur le formalisme de Newton-Cartan. La première théorie comporte une rétroaction, tandis que l'autre n'en a aucune. Enfin j'essaye de justifier l'une d'entre elle en utilisant la limite galiléenne de la relativité générale. Je montre que pour permettre des géométries non-euclidiennes à la limite, un terme supplémentaire lié à la courbure spatiale doit être ajouté dans le tenseur énergie-impulsion d'un fluide géodésique. L’une des conséquences de cette modification est que le système d’équations à l’ordre dominant n’est pas fermé, laissant ouverte la question de la ``bonne'' théorie newtonienne non-euclidienne compatible avec la relativité générale. Dans un deuxième temps, j'étudie la possibilité de faire des simulations cosmologiques relativistes dans des géométries non-euclidiennes. Les simulations relativistes commencent à être utilisées en tant que nouvelle méthodes indépendantes pour quantifier la rétroaction. Cependant, jusqu'à maintenant elles ont toutes été réalisées dans une géométrie euclidienne et reposent toutes sur le formalisme BSSN pour résoudre l'équation d'Einstein. Je montre que ce schéma numérique pourrait ne pas être adapté aux géométries non-euclidiennes et je suggère d'utiliser sa version covariante.