Thèse soutenue

La scénographie peut-elle faire oeuvre pour elle-même ? : La scénographie comme épuisement, expérience, évènement

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Auteur / Autrice : Clémentine Cluzeaud
Direction : Sandrine Dubouilh
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Arts (Histoire, Théorie, Pratique)
Date : Soutenance le 17/11/2021
Etablissement(s) : Bordeaux 3
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Montaigne-Humanités (Pessac, Gironde)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Atelier de recherche transdisciplinaire Esthétique et sociétés (Pessac, Gironde)
Jury : Président / Présidente : Marie-Noëlle Semet-Haviaras
Examinateurs / Examinatrices : Sandrine Dubouilh, Véronique Perruchon, Didier Plassard, Ondine Bréaud
Rapporteurs / Rapporteuses : Véronique Perruchon, Didier Plassard

Résumé

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La multiplication des œuvres contemporaines à la croisée des disciplines a accordé à la scénographie contemporaine une nouvelle visibilité. Celle-ci s’accompagne d’une entreprise de redéfinition, qui apparaît tendue entre deux pôles : l’un affirmant son caractère de moyen et non de fin, fondamentalement lié au domaine théâtral, l’autre plaidant pour une émancipation vers les pratiques plasticiennes. De fait, son caractère d’œuvre est toujours mis en doute. Notre recherche vise à interroger les problématiques contemporaines en revenant sur l’histoire d’une pratique qui semble constamment échapper à une définition stable. Elle propose ensuite des outils pour tenter de saisir les opérations d’une scénographie qui se placerait comme sujet et objet de la création — nous proposerons le terme de scénographie opérative pour définir ce processus. Nous examinerons ensuite un corpus de créations contemporaines liées à la scénographie opérative et analyserons les moyens déployés pour faire des conditions de l’espace, du temps et des matériaux des enjeux de l’œuvre. Un des traits communs de ces œuvres se dessine dans ce que nous appelons une tentative d’épuisement — que celle-ci soit liée aux corps qui traversent les créations, aux espaces ou aux matériaux. L’altération, l’agencement, le déploiement, la destruction en forment certaines des variations, engageant un mouvement qui éloigne la scénographie d’une notion d’image. Ce flux, cette rythmique de l’espace, du temps et des adresses caractérise la capacité de la scénographie à faire expérience et événement, termes sur lesquels notre thèse reviendra.