Thèse soutenue

Exploration du traitement de l’information visuelle au stade précoce et intégratif chez les patients souffrant de schizophrénie avec hallucinations visuelles

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Auteur / Autrice : Florent Bernardin
Direction : Raymund SchwanVincent Laprévote
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Sciences de la vie et de la santé
Date : Soutenance le 22/05/2019
Etablissement(s) : Université de Lorraine
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale BioSE - Biologie, Santé, Environnement
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Neuropsychologie cognitive et physiopathologie de la schizophrénie (Strasbourg ; ....-2023)
Jury : Président / Présidente : Frank Larøi
Examinateurs / Examinatrices : Delphine Pins, Djamila Bennabi, Stéphanie Caharel
Rapporteurs / Rapporteuses : Frank Larøi, Delphine Pins

Résumé

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Les hallucinations visuelles (HV) sont un symptôme psychotique commun retrouvé de manière transdiagnostique dans les troubles de la vision, les troubles neurologiques et les troubles psychiatriques. Les différents modèles cognitifs des HV s’accordent sur la présence d’une perturbation du traitement de l’information visuelle bottom-up et des processus tardifs top-down pour expliquer la survenue des HV. Dans un première partie de notre travail, nous avons étudié les caractéristiques communes entre les pathologies caractérisées par la présence d’HV et avons constaté que toutes présentent des anomalies structurales ou fonctionnelles de la rétine mais que peu d’études ont exploré le lien entre anomalies fonctionnelles de la rétine et HV. Nous avons ensuite étudié le fonctionnement de la rétine chez des patients souffrant de schizophrénie présentant ou non des HV. Nos résultats ont montré la présence d’anomalies fonctionnelles touchant le système des photorécepteurs et les cellules ganglionnaires de la rétine chez les patients souffrant de schizophrénie et des anomalies fonctionnelles du système des bâtonnets spécifiquement chez les patients présentant des HV. Les anomalies du traitement sensoriel sont une condition nécessaire mais insuffisante pour expliquer la survenue des HV. Ainsi nous avons exploré l’influence du traitement des émotions dans les HV, par une tâche d’amorçage émotionnel sur le traitement de stimuli ambigus chez des sujets sains prônes aux hallucinations et des patients souffrant de schizophrénie. Les premiers résultats intermédiaires présentés montrent en partie que la manipulation d'une amorce émotionnelle pourrait influencer la perception de stimuli ambigus chez les sujets sains prônes aux hallucinations. Ces arguments sont à confirmer par un nouveau protocole de recherche à adapter. Nos résultats nous permettent de discuter l’adaptation d’un modèle des HV dans la schizophrénie.