Thèse soutenue

Analyse de la notion de Décroissance sous l'angle de la théorie d'Économie Générale de Georges Bataille

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Auteur / Autrice : Anthony Horrie
Direction : Fabrice Flipo
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Philosophie politique
Date : Soutenance le 28/06/2018
Etablissement(s) : Sorbonne Paris Cité
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Economies, espaces, sociétés, civilisations : pensée critique, politique et pratiques sociales (Paris ; 2000-2019)
Partenaire(s) de recherche : établissement de préparation : Université Paris Diderot - Paris 7 (1970-2019)
Laboratoire : Laboratoire de changement social et politique (Paris ; 2014-...)
Jury : Président / Présidente : Marie Cuillerai
Examinateurs / Examinatrices : Fabrice Flipo, Marie Cuillerai, Thierry Ménissier, Franck-Dominique Vivien, Stéphane Douailler
Rapporteurs / Rapporteuses : Thierry Ménissier, Franck-Dominique Vivien

Résumé

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Une opération économique, en fin de compte, repose sur une seule chose. Une chose des plus élémentaires qui soient, à savoir, tout simplement : l'emploi d'un objet. C'est bien là le socle de toute action économique. C'est-à-dire de toute action qui, à un moment donné, se veut utile ou rentable. Mais un tel acte a pour effet d'annuler toute la valeur que l'objet peut toujours présenter dans l'instant (comme son charme, sa drôlerie ou, encore, son étrangeté). Autrement dit, l'emploi d'un objet remplace toute la valeur sensible dudit objet par une valeur d'un autre ordre qui n'est autre que la valeur d'usage. Mais, le fait est qu'employer utilement quelque-chose n'a rien d'automatique. C'est qu'un tel acte revient très concrètement à s'opposer délibérément au cours habituel des choses qui, lui, consiste en une dépense inutile de chaque chose... Mais ce n'est pas tout car, au bout du compte, d'un point de vue général, l'action délibérée contre ce cours habituel des choses ne fait en réalité jamais que de l'accroître. Tout simplement parce qu'une telle action (n'étant donc pas automatique) se doit d'abord de dissiper pour son propre compte tout un tas de forces disponibles ; cela, avant même d'avoir pu commencer son œuvre. Tout ceci doit nous forcer à reconnaître que le véritable produit d'une opération économique n'est jamais qu'une meilleure dilapidation des richesses disponibles. Et c'est bien sous cet angle que sera envisagée, dans le cadre de ce travail, la notion de Décroissance. Cela grâce à la mise en perspective de la théorie d' « économie générale » de Georges Bataille avec les travaux de l'économiste Nicholas Georgescu-Roegen.