Thèse soutenue

Déclin et chute du secteur café au Kenya : étude de cas de la région de Murang'a et des collines Taita

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Auteur / Autrice : Sarah Achola
Direction : Bernard Charlery de La MasselièreFabrice Pinard
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Études rurales
Date : Soutenance le 11/12/2018
Etablissement(s) : Toulouse 2
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Temps, Espaces, Sociétés, Cultures (Toulouse)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Laboratoire interdisciplinaire Solidarités, sociétés, territoires (Toulouse)
Jury : Président / Présidente : Bénédicte Thibaud
Examinateurs / Examinatrices : Bernard Charlery de La Masselière, Fabrice Pinard, François Bart, Hélène Mainet-Valleix, Tino Johansson
Rapporteurs / Rapporteuses : François Bart, Hélène Mainet-Valleix

Résumé

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Cette thèse vise à établir les causes du déclin de la production de café au Kenya en étudiant l'environnement décisionnel du petit producteur de café. L'étude a été menée sur les collines Taita, où la production de café a diminué jusqu'au point de cessation et dans le comté de Murang'a, une importante région productrice de café au Kenya, où l’on observe actuellement une tendance à la baisse de la production. L'étude vise à déterminer quel rôle le café jouera dans un nouveau contexte de production, dans lequel la décision de cultiver le café n'est pas contrôlée directement par l'État, mais repose uniquement sur les petits exploitants agricoles. L'étude montre qu'il existe une différence inhérente dans la façon dont le café est considéré par deux grandes générations d'agriculteurs, ceux au-dessus de 60 ans et ceux en dessous de 30 ans. Tandis que l'ancienne génération considère qu'il s'agit d'une culture prestigieuse à cultiver et que celle-ci fonde leur identité propre, la jeune génération lie la culture du café à une forme d’esclavage économique, en raison des pertes financières subies pendant sa production. Par ailleurs, on a pu observer une dégradation des systèmes de soutien aux petits exploitants agricoles tels que les coopératives de café, qui ne remplissent plus les rôles qui leurs avaient été mandatés. Nous avons constaté l’augmentation des moyens de subsistance concurrents et alternatifs que les agriculteurs trouvent plus rentables que l'agriculture de café. Bien que la production de café soit maintenue, le soin donné à la parcelle de café dépend directement du revenu généré par les autres activités économiques à la ferme. En conclusion, notre thèse souligne la diminution de l'importance du café dans le ménage des petits fermiers. Finalement, pour que la culture du café se poursuive et pour garantir son financement, il est nécessaire pour les petits producteurs de s'engager dans d'autres activités agricoles alternatives mais également hors secteur agricole.