Thèse soutenue

La robe, du voir au voile : pour une psychopathologie du corps féminin habillé

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Auteur / Autrice : Ludivine Beillard-Robert
Direction : David BernardGabriel Lombardi
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Psychopatologie
Date : Soutenance le 19/01/2018
Etablissement(s) : Rennes 2
Ecole(s) doctorale(s) : Éducation, Cognition, Langages, Interactions, Santé (ECLIS) (Nantes)
Partenaire(s) de recherche : COMUE : Université Bretagne Loire (2016-2019)
Jury : Président / Présidente : Jean-Luc Gaspard
Rapporteurs / Rapporteuses : Houriya Abdelouahed, Sidi Askofaré

Résumé

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A la question freudienne « que veut une femme ? », Lacan postule l’inexistence de « Ła femme », conduite par l’idéed’une jouissance féminine dédoublée. Formulation pour le moins énigmatique qui invite à considérer le marquage inconscient d’où éclot ce que de la femme on « diffâme ». Réel d’un « pastout » que la structure langagière de l’inconscient porte en héritage à travers ses stigmates inconscients, et que l’étude des signifiants de l’habillement dégage. C’est ainsi qu’à lire l’habillement dans le champ du symbolique s’entende la supposée frivolité épinglée à l’intérêt vestimentaire. Ce qui conduit une lecture de la fonction du vêtement décalée de ses préjugés imaginaires, mais bien plutôt inscrite dans son fondement structural. De là s’interroge le nouage des femmes aux robes, et les modalités de jouissance qui les accompagnent. A se tisser comme « phallus », une robe peut s’ancrer dans la subjectivité féminine, d’où la logique sous-jacente à la multiplicité des robes dans l’existence de certaines femmes. Objet de désir, une robe engage autant une femme qui la porte qu’un homme qui la regarde, car dans sa fonction captatrice de regards, elle s’articule à la pulsion scopique et à « l’objet a » qu’est le regard. Se questionne alors sa fonction narcissique et ce qu’une femme peut trouver dans son image : serait-ce qu’à l’appui d’une robe, l’hystérique pourrait être « Autre » pour elle-même, quand pour un homme l’obstination à maintenir les femmes du côté de l’image, viendrait comme bouchage face à l’énigme de la féminité. Cela indiquerait que pour « l’Un » et « l’Autre », être belle comme une image participerait de l’accoutrement de l’amour.