Thèse soutenue

Repenser le pouvoir dans les théories des relations internationales : du pouvoir productif de la Francophonie à la socialisation du Vietnam au Conseil de Sécurité des Nations Unies

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Auteur / Autrice : Hoang Nhu Thanh Nguyen
Direction : Frédéric Ramel
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Science politique
Date : Soutenance le 06/09/2018
Etablissement(s) : Lyon
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Sciences sociales (Lyon)
Partenaire(s) de recherche : établissement opérateur de soutenance : Université Jean Moulin (Lyon ; 1973-....)
Jury : Président / Présidente : Joëlle Le Morzellec
Examinateurs / Examinatrices : Joëlle Le Morzellec, Jean-Jacques Roche, Van Quang Duong, François David
Rapporteurs / Rapporteuses : Joëlle Le Morzellec, Jean-Jacques Roche

Résumé

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Le pouvoir est omniprésent dans les interactions sociales. Il en va de même pour la politique internationale depuis la naissance des Relations internationales. Mais au sein de celle-ci, ce concept est contesté. Par exemple, le terme anglais power désigne deux phénomènes qui ne sont pas identiques et qui sont traduits par deux termes distingues en français : « la puissance » signifiant la capacité d’obtenir ce qu’on désire, et « le pouvoir » renvoyant au contrôle du comportement d’un acteur sur un autre. L’objectif de la thèse est double. Tout d’abord, cette recherche entend établir un lien étroit entre la façon de définir le pouvoir et les différents cadres théoriques (réalistes, libéraux, constructivistes) puisqu’il n’existe pas d’unique définition du concept. Ce premier aspect permettra de mieux comprendre la genèse mais aussi les tensions entre le concept et sa théorie-cadre lorsque le premier a tendance à circuler dans d’autres théories, comme ce dont témoigne les débats autour de la trilogie hard power, soft power, smart power de Joseph Nye. Le deuxième objectif vise à mieux comprendre le pouvoir des organisations intergouvernementales en adoptant un cadre constructiviste. La thèse s’appuie sur l’approche de Barnett et Duvall qui distingue quatre types de pouvoir (imposé, institutionnel, structurel et productif) en vue de saisir le pouvoir productif de la Francophonie dans la « fabrication » d’une nouvelle subjectivité de l’Etat : le « droit souverain » de promouvoir sa diversité culturelle et le « devoir souverain » concernant la responsabilité de protéger. La thèse montre également que le pouvoir institutionnel du Conseil de Sécurité des Nations Unies s’exerce via la socialisation du Vietnam en son sein dans le cas de la responsabilité de protéger.