Thèse soutenue

Le proto-oncogène c-Kit inhibe la croissance tumorale en agissant comme un récepteur à dépendance

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Auteur / Autrice : Hong Wang
Direction : Agnès Bernet
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Biologie moléculaire et cellulaire
Date : Soutenance le 16/10/2018
Etablissement(s) : Lyon
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale de Biologie Moléculaire Intégrative et Cellulaire (Lyon)
Partenaire(s) de recherche : établissement opérateur d'inscription : Université Claude Bernard (Lyon ; 1971-....)
Laboratoire : Centre de Recherche en Cancérologie de Lyon
Jury : Président / Présidente : Jean-Yves Blay
Examinateurs / Examinatrices : Agnès Bernet, Serge Roche, Julie Guillermet-Guibert, Patrick Mehlen
Rapporteurs / Rapporteuses : Urszula Hibner, David Tulasne

Mots clés

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Mots clés contrôlés

Résumé

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C-Kit est généralement considéré comme un récepteur à tyrosine kinase et comme un proto-oncogène, dont la surexpression et la mutation conduisent à une progression tumorale médiée par son activité kinase. En clinique, les traitements ciblant l’activité kinase de c-Kit, comme l’Imatinib (Gleevec), ont été largement utilisés pour traiter les patients atteints de maladies liées à c-Kit. Alors que le rôle de c-Kit comme proto-oncogène ne fait aucun doute, certaines études et analyses de bases de données diffèrent avec l’idée d’un rôle pro-tumoral de c-Kit, laissant penser à un rôle différent de c-Kit dans le cancer. Ici, nous montrons que c-Kit appartient à la famille des récepteurs à dépendance, de la même façon que d’autres récepteurs de la famille des tyrosine kinases tel que MET, RET et TrkC. En absence de son ligand Stem Cell Factor (SCF), au lieu de rester inactif, c-Kit déclenche l’apoptose, qui peut être renforcée par l’invalidation de son activité kinase. En parallèle, nous montrons que c-Kit est capable de se lier à la caspase-9 et de l’activer. De plus, à la manière d’autres récepteurs à dépendance, c-Kit est aussi clivé par des protéases de type caspase sur son résidu acide aspartique D816, qui est nécessaire à son activité pro-apoptotique. La mutation du site D816 inhibe l’interaction entre c-kit et la caspase-9 et invalide l’activité pro-apoptotique de c-Kit. De façon intéressante, la mutation D816 est l’une des mutations les plus communes de ce récepteur dans la plupart des cancers liés à c-Kit, et cette mutation favorise la résistance au traitement Gleevec. Nous montrons aussi que la surexpression de c-Kit invalidé pour son activité kinase est capable d’inhiber la croissance tumorale dans des modèles animaux, alors que la mutation du site D816 empêche son effet suppresseur de tumeur. En outre, nous avons développé un outil permettant de bloquer l’interaction entre SCF et c-Kit, déclenchant l’activité pro-apoptotique de c-Kit dans les cancers positifs pour ce récepteur. En utilisant l’activité pro-apoptotique de c-Kit, en combinaison avec des inhibiteurs de kinases comme le Gleevec, nous proposons une nouvelle stratégie thérapeutique. En conclusion, nous démontrons que c-Kit est un membre de la famille des récepteurs à dépendance, présentant une activité pro-apoptotique, et pouvant être utilisé comme un outil alternatif dans le cadre d’un traitement contre le cancer