Thèse soutenue

Des choix résidentiels individuels et des prix immobiliers agrégés : les modèles de choix discrets revisités sous l’angle des modèles d’appariements

FR  |  
EN
Auteur / Autrice : Odran Bonnet
Direction : Alfred Galichon
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Sciences économiques
Date : Soutenance le 01/06/2018
Etablissement(s) : Paris, Institut d'études politiques
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale de Sciences Po (Paris ; 1995-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Département d'économie de Sciences Po (Paris)
Jury : Président / Présidente : Denis Fougère
Examinateurs / Examinatrices : Alfred Galichon, Xavier d' Haultfoeuille, Lars Nesheim, Florian Oswald, Anna Simoni
Rapporteurs / Rapporteuses : Xavier d' Haultfoeuille, Lars Nesheim

Résumé

FR  |  
EN

Le premier chapitre, écrit conjointement avec Alfred Galichon, Keith O'Hara et Matthew Shum, montre l'équivalence entre les modèles de choix discrets et les modèles d'appariements. Cette équivalence permet l'estimation efficace, par des algorithmes d'appariement, de modèles qui étaient jusqu'à présent réputés comme difficile à estimer dans la littérature. Le deuxième chapitre, écrit conjointement avec Mathilde Poulhès, s'appuie sur les résultats du premier pour estimer le consentement marginal à payer des agents pour différentes caractéristiques du logement et du quartier à Paris. Il introduit une nouvelle procédure d'estimation basée sur le modèle de pures caractéristiques. Grâce à un riche jeu de données sur les achats de logements à Paris, nous montrons que le revenu moyen du voisinage et le niveau de criminalité sont de puissants déterminants du choix du quartier pour tous les types d'acheteurs, que l'accessibilité à l'emploi est également un facteur déterminant pour les ménages comptant plus d'une personne, et que la qualité de l'école du secteur joue un rôle primordial pour les ménages avec enfants. Le troisième chapitre, écrit conjointement avec Guillaume Chapelle, Alain Trannoy et Etienne Wasmer, montre que la croissance récente du ratio patrimoine sur revenu est due uniquement à l'augmentation du prix des logements, et plus précisément à l'augmentation du prix d'un facteur fixe de production: la terre. Nous montrons ensuite qu'un système de taxation du patrimoine doit taxer le facteur fixe qu'est la terre à des fins de redistribution et non le capital productif pour ne pas décourager l'investissement.