Thèse soutenue

Justice environnementale globale et responsabilité historique : une approche restauratrice

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Auteur / Autrice : Nestor Engone Elloué
Direction : Céline Spector
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Philosophie
Date : Soutenance le 17/01/2018
Etablissement(s) : Bordeaux 3
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Montaigne-Humanités (Pessac, Gironde)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Sciences, Philosophie, Humanités (Bordeaux)
Jury : Président / Présidente : Christophe Bouton
Examinateurs / Examinatrices : Magali Bessone, Catherine Larrère
Rapporteurs / Rapporteuses : Magali Bessone, Catherine Larrère

Résumé

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Le traitement des inégalités environnementales globales doit se faire en tenant compte de la différence d’impact des pays dans l’avènement de la crise environnementale. Ces inégalités n'impliquent pas seulement des injustices de redistribution liées au partage du fardeau environnemental ou des injustices historiques liées aux passifs écologiques coloniaux et aux émissions historiques de gaz à effet de serre du Nord. Elles impliquent également des injustices de participation et de reconnaissance. L’approche distributive et l’approche corrective des injustices environnementales ne permettent pas de réparer l’ensemble de ces injustices. Pour surmonter leurs limites et leurs défauts, nous proposons de recourir au paradigme de la justice restauratrice. L'approche restauratrice comporte deux avantages principaux. Le premier est qu’elle permet de prendre en compte la nature multidimensionnelle des injustices environnementales et de se recentrer sur un large éventail de besoins de justice des victimes étatiques et non étatiques : besoin de réparation des injustices historiques, besoin de reconnaissance, besoin de participation, besoin de redistribution et besoin d'assistance. Le second est qu’elle inscrit le processus de justice dans une logique transformatrice qui permet de prévenir les injustices futures. Dans cette optique, nous proposons l'institutionnalisation d'une « démocratie écologique mondiale » par le biais de la transformation du Programme des Nations Unies pour l'environnement (PNUE) en une institution écologique, démocratique, et dotée d'une souveraineté supranationale.