Thèse soutenue

La résonance comme concept psychanalytique. : Les médiations thérapeutiques : une mise en résonance de la jouissance pour un traitement par l'art

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Auteur / Autrice : Isabelle Orrado
Direction : Jean-Michel Vives
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Psychologie
Date : Soutenance le 17/12/2018
Etablissement(s) : Université Côte d'Azur (ComUE)
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Sociétés, humanités, arts et lettres (Nice ; 2016-....)
Partenaire(s) de recherche : établissement de préparation : Université de Nice (1965-2019)
Laboratoire : Laboratoire d'Anthropologie et de Psychologie Cognitives et Sociales-EA 7278 (Nice ; 2012-2016) - Laboratoire d'Anthropologie et de Psychologie Cliniques, Cognitives et Sociales
Jury : Président / Présidente : Denise Maurano
Examinateurs / Examinatrices : Denise Maurano, François Sauvagnat, Frédéric Vinot
Rapporteurs / Rapporteuses : Denise Maurano, François Sauvagnat

Mots clés

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Résumé

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Cette thèse cherche à identifier ce qui fait de l’homme un être de substance dont le corps est sensible. Si le moi vibre et que le sujet bat, le parlêtre résonne via les pulsions. Nous faisons de la résonance un concept opératoire pour rendre compte de la jouissance en jeu chez le parlêtre : mise en résonance du corps et du langage, via l’objet a. Notre choix d’étude s’est porté sur les troubles du langage, non pas comme dysfonctionnement de la parole, mais en tant qu’agitations. Lalomanie, coprolalie, écho de la pensée ou encore écholalie témoignent de l’impact direct du langage sur le corps et de son traitement. Nous approchons ici la matérialité du langage : si le dire est le poids réel du sujet, la réson est le réel du langage. Dans cette logique, la schizophrénie devient folie résonnante, la paranoïa une folie raisonnante, tandis que l’autisme enferme le sujet dans une résonance pétrifiée. Le névrosé, lui, est condamné à vivre la répétition de la mélodie de l’Autre.Une revisite fondamentale des pratiques de médiations thérapeutiques par l’art dans la clinique de l’enfant est proposée. L’objet médiateur est situé à la jonction entre intérêt du patient et désir de l’intervenant de travailler avec cet objet. Le psychologue va alors adopter ce que nous nommons une position réfléchie, modalité de présence particulière où il se fait partenaire de l’enfant. Le clinicien devient alors un créateur de vide-en-forme, qui sert de caisse de résonance à la jouissance. Comme dans l’art, le réel de la réson est invoqué pour lui permettre de trouver un nouveau destin : les ateliers à médiation sont des lieux de possible mise en résonance de la jouissance pour faire laisser être un traitement par l’art.