Thèse soutenue

Le savoir du schizophrène : actualité des traitements

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Auteur / Autrice : Claire Annino Zicot
Direction : Alain Abelhauser
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Psychologie
Date : Soutenance le 24/06/2017
Etablissement(s) : Rennes 2
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Sciences humaines et sociales (Rennes)
Partenaire(s) de recherche : COMUE : Université Bretagne Loire (2016-2019)
Laboratoire : Recherches en Psychopathologie, nouveaux symptômes et lien social
Jury : Président / Présidente : Sidi Askofaré
Examinateurs / Examinatrices : Alain Vanier, Jean-Claude Maleval, Caroline Doucet
Rapporteurs / Rapporteuses : Sidi Askofaré, Alain Vanier

Mots clés

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Résumé

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Cette recherche vise à rendre compte de la clinique, en institution de santé mentale, auprès de sujets dits schizophrènes. Nous avons cherché à démontrer l’hypothèse selon laquelle il est légitime de parler du savoir du schizophrène, alors même que les cas présentés concernent des personnes confrontées, sans voile, à l’incidence de la jouissance sur le corps et dans le langage. Pour cela, nous nous sommes d’abord intéressés à la schizophrénie comme concept qui accompagne l’histoire des savoirs en psychiatrie, ainsi que des pratiques cliniques. Il s’avère que la schizophrénie est un champ confus, qui nous conduit à dire de façon provocante qu’elle n’existe pas. Ce qui existe, ce sont des sujets qui font trou dans la classification. Avec la psychanalyse et les enseignements de Freud et Lacan, nous opérons alors un choix éthique, stratégique et politique, dans la mesure où ils nous permettent, en théorisant la fonction du sujet, de proposer une approche de l’incurable qui dépasse les limites du sens commun. Dès lors, le savoir du schizophrène concerne le statut de l’être humain en tant que corps parlant. Loin d’être en défaut, c’est un sujet en excès. Pour faire limite à la jouissance, si le sujet ne dispose pas de l’articulation signifiante, il nous enseigne que nous avons à notre disposition le semblant, mixte d’imaginaire et de symbolique. Nous avons ensuite exploré la voie de l’affect : l’angoisse et l’amour. La première, en tant que voie d’accès à ce qui n’est pas signifiant, la seconde en tant que lien entre les êtres parlants qui permet d’inclure le réel. Le dernier chapitre interroge la façon dont la schizophrénie, en tant qu’elle a rapport au hors-sens, peut éclairer le clinicien sur la façon dont la société contemporaine vit la pulsion.