Thèse soutenue

Une émigration organisée : sélection et contrôle politique des migrants italiens en Belgique après la seconde guerre mondiale (1946-1956)

FR  |  
EN  |  
IT
Auteur / Autrice : Giada Baldi
Direction : Philippe RygielMarta Margotti
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Histoire du monde contemporain
Date : Soutenance le 15/12/2017
Etablissement(s) : Paris 10 en cotutelle avec Università di Torino (Turin, Italie)
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Économie, organisations, société (Nanterre)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Institutions et dynamiques historiques de l'économie et de la société (France ; 1998-....)
Jury : Examinateurs / Examinatrices : Philippe Rygiel, Marta Margotti, Patrizia Audenino, Marie-Claude Blanc-Chaléard, Frank Caestecker, Michele Colucci
Rapporteurs / Rapporteuses : Patrizia Audenino

Résumé

FR  |  
EN  |  
IT

La thèse traite de l'émigration organisée italienne vers la Belgique pendant la première décennie du deuxième après-guerre (1946-1956) et, notamment, des "aspects politiques" du recrutement des travailleurs et du "contrôle politique" de leurs activités dans le pays de destination. Malgré l’origine principalement économique de ce phénomène migratoire, on s’est proposé de centrer le travail de recherche sur les questions d’ordre politique qui caractérisèrent l’administration de ce flux migratoire, liées soit aux deux contextes nationaux de départ et arrivée, soit à la conjoncture internationale de la Guerre froide. Les buts de la recherche ont donc été la reconsidération de l’entrecroisement de facteurs économiques et politiques dans la gestion de cet exode de travail, l’analyse des stratégies et des divergents intérêts politiques de l’Italie et de la Belgique, ainsi que l’examen de l’incidence concrète de ces questions politiques sur la vie des migrants. L’étude a été structurée en deux parties. Dans la première partie, on a analysé le système de recrutement des travailleurs en Italie et les opérations de sélection des candidats à l’émigration mises en œuvre par la Mission belge et par les autres fonctionnaires belges installés auprès du Centre d’émigration à Milan. Dans la deuxième partie, d’un côté on a analysé l’encadrement politique des migrants italiens en Belgique – au niveau de l’assistance et des services sociaux, du syndicalisme et de la presse destinée à la communauté italienne – et de l’autre côté, face à l’interdiction aux étrangers de faire de la politique, on a pris en considération la surveillance policière et les expulsions des Italiens du territoire belge.