Thèse soutenue

La médiation environnementale en aménagement du territoire dans la société civile au Japon : pour une philosophie politique du paysage

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Auteur / Autrice : Alban Mannisi
Direction : Yann Nussaume
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Aménagement et Urbanisme
Date : Soutenance le 24/02/2017
Etablissement(s) : Paris 10
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Espaces, Temps, Cultures (Université Paris Nanterre)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Laboratoire Architecture, ville, urbanisme, environnement (Nanterre, Hauts-de-Seine, France ; 2010-....)
Jury : Président / Présidente : Rita Occhiuto
Examinateurs / Examinatrices : Yann Nussaume, Rita Occhiuto, Philippe Corcuff, Thierry Paquot, Riichi Miyaké, Fabrice Raffin
Rapporteurs / Rapporteuses : Philippe Corcuff, Thierry Paquot

Résumé

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Depuis les années 70, des conventions internationales renforcent l’implication des sociétés civiles dans l’aménagement de leur territoire. Au Japon, ce phénomène s’est accéléré suite au tremblement de terre de Kōbe en 1995. Il a débouché en 1998 sur la loi NPO (association à but non lucratif) qui a consolidé le rôle de la société civile dans le jeu des acteurs du territoire. Cette thèse analyse les mécanismes d’engagement de la société civile et le recours à des médiateurs qui s’appuient sur les relations spécifiques de la société nippone à son environnement (milieu japonais), et enquête sur l’apparition de nouvelles formes de gouvernances des territoires. Afin de répondre à cette problématique, il est étudié dans un premier temps l‘émergence du rôle de la société civile, grâce à la médiation dans l’aménagement du territoire au Japon, en montrant comment ces phénomènes s’ancrent pour partie sur certaines logiques traditionnelles, mais également sur des évolutions internationales. Puis, dans un deuxième temps, à partir de l’étude de trois pratiques de médiateurs d’ingénierie sociale : KUWAKO Toshio (philosophe), YAMAZAKI Ryō (paysagiste) et KOIZUMI Hideki (urbaniste), il est observé comment les techniques de médiations inspirées pour partie de techniques étrangères sont assimilées et réajustées pour répondre aux besoins de la société nippone. Cette thèse précise ainsi la porosité entre l’autochtonie et les transferts de méthodes de gouvernance internationale ; elle met en évidence comment les volontés internationales d’implication des sociétés civiles s’inscrivent dans les logiques du milieu japonais. En conclusion, une tentative de mise en perspective des données de la thèse est recherchée à partir de l’énoncé d’une philosophie politique du paysage.