Thèse soutenue

Transgression et littérarité : l’oeuvre de Pierre Guyotat et son influence sur les milieux artistiques et littéraires

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Auteur / Autrice : Yoann Sarrat
Direction : Philippe Mesnard
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Litteratures en langue francaise
Date : Soutenance le 16/03/2017
Etablissement(s) : Université Clermont Auvergne‎ (2017-2020)
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale des lettres, sciences humaines et sociales (Clermont-Ferrand)
Partenaire(s) de recherche : Equipe de recherche : Centre de Recherches sur les Littératures et la Sociopoétique (Clermont-Ferrand, Puy-de-Dôme, France)
Etablissement d'accueil : Université Blaise Pascal (Clermont-Ferrand ; 1976-2016)
Laboratoire : Centre de Recherches sur les Littératures et la Sociopoétique / CELIS
Jury : Président / Présidente : Catherine Milkovitch-Rioux
Examinateurs / Examinatrices : Philippe Mesnard, Catherine Brun, Tiphaine Samoyault

Résumé

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Cette thèse propose des réflexions autour de l’œuvre de Pierre Guyotat et des réactions qu’elle provoque ou a provoquées chez d’autres artistes, notamment en lien avec son actualité et ses récentes activités de 2013 à 2016. Nous utilisons deux questions théoriques qui, mobilisant différents champs d’étude, permettent d’établir et d’étudier les possibilités multiples propres à cette œuvre et qu’elle suscite : la transgression et la littérarité. D’abord, ce travail analyse le décloisonnement opéré par l’artiste – réfutant la dénomination réductrice d’écrivain – des mots et des topoï de la littérature, à travers ce qu’il nomme ses « figures », notion qui a une histoire tout à fait particulière dans l’analyse textuelle comme dans son travail et sa pensée. Ensuite, nous explorons les divers corpus – recueils, expositions, Enfer de la Bibliothèque Nationale – dans lesquels s’inscrit cette œuvre et les dialogues qu’elle entretient avec d’autres travaux, artistes et mouvements d’avant-garde (actionnisme viennois, art corporel, butô). Nous proposons une analyse d’une période charnière, transgressive, où la fiction entre par effraction dans la réalité de l’auteur qui se trouve décharné et physiologiquement attaqué jusqu’au coma avant de « renaître » sur scène. C’est l’épreuve, multiple et polysémique, de l’œuvre, incarnée dans la fiction par Samora Mâchel, figure dont le texte est encore inédit aujourd’hui. La scène constitue l’un des lieux d’exploration du second temps de cette réflexion où nous mettons en évidence de quelles façons la matière écrite guyotatienne en épouse les contours et rencontre d’autres artistes singuliers, considérant ainsi qu’une œuvre originale, créatrice et transgressive est une œuvre qui rend les autres artistes créateurs et originaux à leur tour. Cette seconde partie de la réflexion permettant de joindre la théorie à la pratique en étudiant des spectacles vivants, de la genèse aux représentations et en en interrogeant les acteurs.